25 déc. 2008

The Blog is Back!

Demain, je quitterai le Québec dans deux semaines pour une session à l’Université de Lund, en Suède. J’annonce officiellement que je tenterai de faire renaître mon blogue de ses cendres pour vous faire part de nouveau de mes diverses péripéties à l’étranger.

Pour le moment, j’en suis à penser à comment j’organiserai mes bagages, à régler la paperasse des assurances et à tenter d'expliquer à la secrétaire du cabinet de mon chirurgien dentaire pourquoi il faut que je prenne maintenant rendez-vous pour me faire arracher mes dents de sagesse dans 7 mois et que oui, il est possible de planifier le tout même si je n'ai pour le moment pas encore de date de retour officielle!

Je me demande aussi si je m’achète un mini-dictionnaire de poche anglais/suédois ou non. Je ne sais pas à quel point je suis prête à laisser mon destin reposer entre les mains de mes talents de mime.

À suivre!

Ah! Et aussi, Joyeux Noël!!

14 déc. 2008

Attrapées au vol

Partie chercher, des cigarettes,
Elle n'est jamais revenue.
Je l'attendais, avec une allumette,
Jamais revenue.

Parti chercher, des cigarettes,
il n'est jamais revenu.
Je m'étais pourtant, parée de paillettes,
Jamais revenu.

6 nov. 2008

J'ai douze ans

J'ai douze ans et je m'en vais voir le spectacle de l'un de mes boysband préféré.

Comme une ado, je me lève de mon siège dès les premières notes pour presque courir au devant de la scène, le plus près possible de la performance de mes mecs.
J'offre un grand sourire suppliant à l'officier de la sécurité qui me demande mon billet et tente un peu gauchement de me renvoyer à ma chaise inconfortable et beaucoup trop loin de l'action à mon goût - la deuxième rangée, c'est pas comme le grillage de l'avant-scène - "oui mais on est dans la rangée BB, c'est celle juste après AA".

Naïve, l'air gaga, je m'imagine que les clin d'oeil d'Owie me sont tous destinés, je songe à ne plus me laver la main gauche puisque Brian l'a effleurée, je ne remarque pas le nombre impressionnants de mouvements sexuels variés d'un AJ beaucoup trop badass puisque ce n'est pas de mon temps et j'attribue à peine un comportement un peu excessif à un Nick qui n'arrive pas à cligner des yeux tellement il est allumé.

Groupie assumée pour la soirée, j'ai chanté toutes les paroles de "I'll never break you heart" et de "Quit playing games", j'ai immité les boys dans leurs moves de chorégraphies quétaines, j'ai moi aussi aussi fait des signes de coeur avec mes doigts et j'ai presque regretté de ne pas avoir de pancarte fluo sur laquelle il aurait été écrit "I LOVE BSB" à brandir fièrement dans l'espoir d'obtenir un regard de la part de ces hommes.

Je l'avoue, j'ai fait une rechute. Je craque de nouveau pour Brian, si beau, si drôle, si plein de talents. Bye bye la concurrence, j'ai trouvé l'amour.

J'ai été voir le spectacle des Backstreet Boys à Sherbrooke en compagnie de 3 amies qui me sont chères, et j'ai passé une merveilleuse soirée. Même si je me sentais comme dans la peau d'une fillette de 10 ans ma cadette, c'est avec un peu de recul que je salue la qualité du show donné par les boys et le plaisir que j'ai eu à revivre un fantasme de ma jeune adolescence.

7 oct. 2008

Culture jammers & creatives unite

"Never go to art school,
never go to New-York.
Dump you font folder
Forget symmetry and color coordination.
Stop taking text from editorial that
you don't read and packaging it in eye-catching ways.
Walk away from your computer,
then take off.
Go to India, rural China, Rio, Caracas, Belize.
Mingle with the filthy rich and the dirt poor.
Dig up all of the roots of terror.
Make hunger, disease cruelty, lust, greed,
self-preservation and genocide your roomates.

Then when you run out of money
and can't take it anymore,
fly back home.
Look in the mirror,
Face you fears, your weaknesses, strengths,
your imminent demise.

Then, when all of this begins to get into
a master narrative in front of your eyes,
go get a job."


Pour une vision plus controversée - et parfois beaucoup trop réaliste - de la publicité: Adbusters.
Je vous invite vraiment à y jeter un coup d'oeil...

29 sept. 2008

Constat du lundi après-midi

Choses laissées en Australie: mon efficacité, ma capacité de résistance à l'alcool, mon coeur, mes certitudes, mes sous-vêtements du Victoria Secret avalés par une laveuse.

Heureusement me restent: ma soif, mon sarcasme et mes pantalons de jogging.

Éléments nettement plus essentiels à ma survie.

27 sept. 2008

L'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire "avoir"

Lu sur le t-shirt d'un dude en allant mettre de l'essence cet après-midi:

"J'ai pinée ta meuff..."

Je sais pas mais messemble que... tsé!
Même sans les fautes c'était décourageant.

26 sept. 2008

La vie chez les vieux garçons, épisode 2 : Chez Costco

Mardi, William, Guy et moi sommes allés faire l'épicerie ensemble chez Costco.

God, j'avais officiellement une deuxième famille.

La liste exhaustive de mes achats:
- une boîte de céréales family size dûment recommandée par mon duo masculin (j'espère qu'elles sont bonnes, parce que sinon j'en ai pour jusqu'à Noël à entamer mes journées du mauvais pied);
- un sac gi-gan-tes-que de petites carottes bio à partager avec mon avocat de coloc;
- une miche de pain 6 céréales fraîchement sortie du four (ok, ok, la petite madame au comptoir à pain m'a bien eue là-dessus, parce que je voulais pas vraiment de pain... chapeau à sa technique de vente efficace).

Voilà, ça en était assez pour moi avec les formats "famille reconstituée élargie". J'avais honnêtement oublié à quel point tout était gros là-bas. J'ai presque eu peur quand j'ai vu le mur jaune de litres de CheezWiz (UN LITRE DE CHEEZWIZ! Pour qui? QUIII??!!) empilés sur les tablettes. Y'étaient en spécial en plus.

Après avoir goûté à une salade de fèves choquante tellement elle était trop vinaigrée pas bonne - ça m'apprendra -, j'ai appris que la soirée officielle de dégustation se tenait le jeudi soir. À inscrire au calendrier sur le fridg, juste à côté de la liste des tâches ménagères de l'appart: ma prochaine visite familiale au Costco devra se faire le 4e jour de la semaine!

23 sept. 2008

Pour un weekend, back in the travelling days...

Le weekend dernier, une jolie surprise allemande est débarquée à Montréal.

Afin de commencer par le commencement, je devrais préciser que nous avons d'abord rencontré Fabian et Daniel dans un auberge de jeunesse, au tout début de notre séjour en Nouvelle-Zélande. Un soir, nous les avions croisés dans la pièce commune, où nous avions passé un peu de temps avant d'aller au lit assez tôt, car nous escaladions le glacier de Franz Josef le lendemain matin.

Nous ne les avions par revus par la suite, ils voyageaient dans leur propre voiture et nous avions un itinéraire de bus plutôt strict. Vus la quantité d'activités touristiques offerte à travers le pays et les dizaines d'hôtels et d'auberges dans chaque ville, les chances étaient limitées.

Le hasard faisait parfois bien les choses, c'est aux îles Fiji que nous sommes retombés sur nos deux lascars, dès le premier matin de notre arrivée sous le soleil. Nous avons tôt fait de réaliser que nous avions tous les 4 prévus de passer dix jours sur les différents îles des Yasawas, que notre premier arrêt était le même et que nous avions même réservé nos deux premières nuits à la même auberge. Finalement, au fil de belles soirées, d'intérêts communs et d'histoires ridicules, nous avons décidé, d'un mutuel et muet accord, d'organiser la suite de ce séjour aux Fiji selon les besoins d'un quatuor plutôt que d'un duo.

Fabian était sur le même vol de retour que nous, jusqu'à L.A. De là-bas, il prévoyait voyager pour encore deux mois aux États-Unis et peut-être venir faire son tour au Canada. Vendredi dernier, il a sauté dans un bus de New-York jusqu'à Montréal, et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés, Cath, Fabian et moi, assis sur une terrasse du vieux port autour d'un, puis de deux, pichets de sangria.

Bon, comme ce post prend des proportions démesurées, je terminerai en disant que nous avons passé la journée du dimanche dans les hauteurs de Drummondville, sur un parcours "d'arbre en arbre" vraiment nice, qui m'a laissée rackée pendant 3 jours. La fin de semaine s'est bien agréablement terminée sur le petit souper du dimanche à la maison des Moreau, en compagnie de papa, maman, le frère, la soeur, l'amie de la soeur et l'Allemand-qui-bien-sûr-ne-parle-pas-français.

C'était tout de même étrange d'avoir chez soi un ami rencontré dans un contexte n'ayant aucune attache à la "vraie vie". C'était mettre une parcelle de voyage dans ma réalité. Je me suis arrêtée à penser que c'était merveilleux qu'il soit aujourd'hui possible de réunir autour d'un bon souper et d'une coupe de vin un Allemand rencontré en Nouvelle-Zélande en visite au Canada (!?), deux amies unies par les hauts et les bas d'un voyage à couper le souffle et une famille québécoise amusée et accueillante. Tout ce beau monde s'exprimant à travers 3 langues différentes, trimbalant avec eux des expériences tellement variées, avec plus de 30 années les séparant, mais tout simplement bien ensemble malgré les maladresses, la gêne parfois et les incompréhensions. Un sourire et une poignée de main voudront toujours dire beaucoup quand les mots échappent à notre savoir.
J'ai promis à Fabian d'aller le visiter au printemps prochain.

Lundi matin a été particulièrement pénible.



Fabian nous a aussi gravé un cd avec tous les vidéos tournés sous l'eau alors que nous "chassions" les reef sharks et les mantarays. J'ai vraiment hâte de voir ce que ça donne!

16 sept. 2008

La vie chez les vieux garçons, épisode 1

Comme vous le savez peut-être, j'ai finalement trouvé une chambre à sous-louer dans la belle région sherbrookoise, pour le temps d'une session. Faute de profiter d'un choix digne de ce nom - faute d'avoir pu entamer mes recherches plus tôt - je devais me résoudre à :
1- me joindre à un genre de commune malpropre mais pas chère dans le sous-sol de la maison d'un couple qui au moins, avait l'air plutôt chill, sans cependant avoir l'occasion de rencontrer mes 3 futurs colocs avant mon déménagement;
2- aller vivre dans un appartement beaucoup plus près de l'uni, plus propre et mieux éclairé, avec des divans sur lesquels je n'ai pas peur de m'étendre en short et en camisole et d'attraper une maladie de peau inconnue et incurable, bref, dans l'endroit décent que m'offraient les vieux garçons.

Les vieux garçons, gentiment surnommés ainsi dès la première visite en ce lieu intouché par la femme depuis plusieurs années (depuis qu'ils y vivent, en fait!)qu'est leur appartement sur Léonard, sont composés du futur avocat terminant son barreau, du doctorant venu de France étudiant l'antarctique (j'ai complètement oublié les détails de la description complète qu'il m'a donné de son projet, même si j'ai fait semblant de trouver ça intéressant sur le moment) et de Guy, l'ouvrier de 37 ans (c'est tout ce que j'ai à diffuser sur son compte, pour l'instant).

Lors de ma deuxième visite, motivée par la signature du contrat, j'ai même eu droit à des phrases du genre "Ouiiiinnn, on hésitait à prendre une fille" ou "C'est pas mal tranquille ici...". Prometteur :)

Une amie m'a suggéré de faire de moi une véritable fi-fille dès les premiers jours de mon arrivée et d'étaler mes produits de beauté partout à travers la salle de bain, de remplir le frigo de tofu et de salade, d'écouter les meilleurs hits de Kelly Clarkson à tue-tête dans ma chambre, d'échapper mes sous-vêtements en sortant de la douche (vêtue uniquement d'une serviette ultra courte, il va sans dire), etc. Pendant un instant, j'ai vraiment été tentée, mais j'aurais eu beaucoup trop de remords devant l'ampleur du calvaire quotidien vécu alors par mes trois hommes.

Toujours est-il que le premier malaise - qui je me demande encore comment a pu en être un - est survenu dès la première journée de collocation. Je me fais tout bonnement les cheveux dans la salle de bain, la porte ouverte, quand Guy (fallait bien que ça tombe sur lui!) revient du travail. Il retire ses chaussures dans l'entrée, s'approche de la porte de la pièce où je me trouve, s'arrête avant même de pouvoir regarder à l'intérieur, hésite... puis, d'une voix vraiment mal assurée ose demander : "William?". Le plus naturellement du monde, je lui ai donc répondu :"Non, c'est Audrey!" et mon pauvre ami avec un malaise du poids de l'Univers sur ses épaules de répliquer :"Oh, excuse-moi..." et de s'éclipser dans sa chambre dans moins de temps qu'il n'en faut pour crier vieux garçons. C'était comme me sentir prise en flagrant déli de nudité gratuite alors que j'étais plus que vêtue et que le gars n'avait pas même posé les yeux sur moi.

Je redoute la crise d'apoplexie si j'ai le malheur de laisser un soutien-gorge dans la sécheuse ou si j'oublie de ranger la boîte de tampons...

12 sept. 2008

Quand l'honnêteté ne paie pas

Aujourd'hui, j'avais une entrevue pour un job à Sherbrooke dans le domaine du télé-marketing.

Ça allait super bien, le gars est comblé par mes compétences en anglais (tsé de la vente porte-à-porte, ça te développe des skills rapidement!), bref tout se déroule bien, jusqu'à ce qu'il pose la fatidique question qui devait ressembler à : "alors il te reste combien de temps à faire dans le bac, c'est quoi la suite?"

AH-AH!

Là où ça se gâte.

Je pense qu'il n'a pas apprécié que je lui annonce on the spot que j'allais fort probablement me sauver en Suède pour 5 mois en janvier.
Flûte.

I need money!

7 sept. 2008

Le monde est beau

Beaucoup de gens m'ont demandé, et me demanderont, ce qu'un si long voyage loin de chez moi avait changé, si mon départ m'avait changée. Comme si j'allais avoir une réponse élaborée, philosophique, toute prête à être déballée au coin d'une allée d'épicerie avec pas même un café à la main pour me permettre de prendre une gorgée en essayant de trouver quelque chose à dire.

Mais au volant de ma voiture cette semaine, j'en suis venue à une première étape de réponse claire et simple: Je trouve le monde plus beau. Et pas seulement le monde au loin, mais bien aussi mon petit monde à moi, tout près. C'est que j'étais là, seule, quelque part entre Sherbrooke et Drummondville, à me dire "Mais mon dieu que le coucher de soleil est joli". C'est tout à fait anodin comme remarque, mais je ne crois pas que je m'y serais attardé 7 mois plus tôt. Ou que quelqu'un à mes côtés aurait apprécié le coup d'oeil de la même façon, au lieu de se dire "mmmeeeh, ok, le ciel est rose, pis après?" et de se remettre à étudier la famille élargie complète de mouches ayant terminé leur vie sur mon pare-brise.

Ailleurs, on remarque un autre genre de forêt, une fleur ou un insecte jamais vus, une architecture spéciale, une musique intriguante, un point de vue à couper le souffle, des gens qui vivent d'une autre profession, un ciel rempli de constellations inconnues, une ville et une campagne différentes... Et au premier abord, je pense que l'on apprécie ces éléments tout simplement parce qu'on les découvre pour la première fois.

Mais petit à petit, on se met à admirer ces réalités pour ce qu'elles sont vraiment, au delà de leur caractère de nouveauté. Et c'est à ce moment que si l'on s'écarte un tant soit peu des circuits touristiques, les découvertes dures et choquantes ne nous apparaissent pas jolies pour ce qu'elles nous offrent à voir, mais pour ce qu'elles signifient, qu'un ciel coloré un mercredi soir devient spécial, qu'une vue de Montréal illuminée vous fait sourire et que le départ de chaque ami vous fait souhaiter de tout coeur que celui-ci trippe autant que vous et voie avec les même yeux.

Je crois sincèrement que le voyageur attentif ne peut être blasé.

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En surfant sur le site du National Geographic, je me suis arrêtée sur les gagnants du concours international de photo 2007, sur cette page. Rendez vous dans la section "Landscape Gallery", au second cliché. Je me tenais exactement au même endroit il y a de cela 4 mois, vers 5 h du mat, quand le froid et le sommeil avaient été oubliés depuis longtemps déjà; un moment où je me suis sentie dépassée par la beauté du monde.

Et puisqu'on jase de photos impressionnantes, sur le site de la Nasa, on met en ligne "la photo du jour". Bien agréable à regarder également.

Dimanche, 7 septembre 2008
Samedi, 6 septembre 2008
Vendredi, 5 septembre 2008
Samedi, 30 août 2008
Samedi, 16 août 2008

6 sept. 2008

Le syndrome post-voyage

Ça me fait tout drôle d’écrire sur ce blogue (mis à jour) après plus de 6 mois à y avoir raconté un voyage merveilleux.

J’en sais rien. D’abord, il est clair mes prochaines « aventures » ne seront pas d’un registre aussi spectaculaire que celles sur lesquelles j’ai tenté de mettre des mots durant ce séjour au bout du monde. Mais là n’est pas vraiment le problème. Parce que je n’octroie pas à ce blogue la tâche de divertir par l’impressionnant, le spectaculaire, le hors du commun. Nah… très personnellement, le quotidien bien raconté m’amuse et me plaît tout autant et donne beaucoup plus de crédit à son auteur.

Je crois que cette espèce de blocage provient justement du fait qu’après avoir partagé ce que j’ai pu voir, toucher, entendre ou sentir, je suis maintenant de retour au domaine du « j’ai pensé » ou du « je souhaiterais ». Du descriptif au plus…créatif et personnel?


Anyway – pace que je n’ai pas encore réussi à éliminer toutes les expressions anglaises de mon vocabulaire – je tenterai donc de trouver quelque chose d’attrayant à partager sur cette page.
Bientôt.

Je crois cependant que du changement s'impose (ça doit être le voyage qui fait ça). Je planifie d'ouvrir un nouveau blogue.
Bientôt.

9 août 2008

De la citation Nouvelle-Zelandaise

Cath et moi avons maintenant passe 20 jours en Nouvelle-Zelande, officiellement nomme le plus beau pays du monde par moi. Au millieu des montagnes et des moutons, nous avons voyage a bord du "Magic Bus", qui nous a trimballees a travers les iles du sud et du nord, de bas en haut, de gauche a droite, alouette.

Voici quelques moments memorables, souvent cocasses, qui ont marque nos journees. Vous remarquerez que des autobus sont souvent au centre de nos peripeties.


Du Quebecois pure laine:

Cath, tandis que je suis surprise par une quinte de toux au millieu d'une phrase: "Wow, on aurait dit un remix de toi qui essaie de parler!"

Par un beau matin pluvieux, alors qu'on se gele a notre arret d'autobus:
"- Ben voyons! Comment ca yarrive pas?! Je l'ai ben dit a l'ordinateur quand j'ai booque en ligne: LE 7 AOUT!
- Cath. On est le 8.
- ah marde. M'en va su'l net."

Et ca c'etait avant que le bus publique qu'on a pris pour se rendre a Napier s'embourbe sur le bord de la route et qu'on attende pendant 2 heures dans le froid. Une autre histoire, une belle journee, de beaux moments :D

Dans l'autobus, quelque part entre Napier et Mount Maunganui:
"- Euh euh (a la Nelson facon blasee).
- quoi?
- la rue s'appelle Heuheu.
- Euh euh."


Paroles de chauffeurs

Moi et le chauffeur, toujours dans le Magic bus, entre Napier et Mount Maunganui:
"- So cuuUUuuute! I wanna take a baby sheep with me!
- Well, this is a goat.
- ... Whatever."

Avec le chauffeur de l'autobus de ville, en route pour le zoo de Wellington:
"- 2 visitors have been attacked in this zoo. The first idiot climbed the tiger's fence. But the second accident hapened when they forgot to close the lions' cage gate.
- Can we get out here please?"

Parlant de chauffeur, moi et la receptioniste a Rotura:
"- How did you learn about Polynesian hot pools?
- It was the magic driver.
- ..."

Allons-y pour l'internationalite

Jeremie, un francais comme on les aime:
"Je pense que votre fierte a vous les Canadiens c'est de pas avoir tue tous les indiens."

Le meme francais, qui dort dans le lit du haut, a 4 h du matin, completement defonce:
"Eh tout le monde, je m'en vais me coucher au-dessus de Catherine! Pardonnez-moi le jeux de mots!"

Maxime de la Suisse, en parlant d'un espagnol plein d'ambition, laisse en plan par Cath:
"Ah mais il etait trop decu le mec. Avec les cheveux frises et tout..." :)

Un joli etranger, au liquor store de Queenstown:
"- Hey girls, you shouldn't by Coke to drink with your whiskey (ehehe). Try it with some L&P!
- What if we don't like it?
- I'm in the room 60." ;)

Avez-vous deja entendu un Sud Coreen chanter du Celine Dion? Difficile a citer mais o combien comique.

Lu dans les toilettes de Wellington:
"Why do men don't use toilet paper? Because God made them perfect assholes."

Lu sur la route entre Wellington et Auckland:
"DANGER: High crash area"
Rassurant.

28 juil. 2008

Shoot the breeze

Si j'aime la plage et l'ocean, je crois definitivement etre une fille de montagnes... Malgre l'air frais, le soleil, mon foulard et un bon the suffisent a me garder au chaud, et lorsque je leve les yeux, je ne peux m'empecher d'etre chaque fois eblouie par la beaute des glaciers qui encerclent la petite ville de Franz Josef. J'oserais difficilement demander mieux. Ok il y aurait toujours moyen de troquer le foulard contre la chaleur des bras d'un homme sexy et je toucherais presque le paradis ;)

Plus je me rapproche de la date de mon retour, plus je me questionne. Je constate que je ne m'ennuie que de peu de choses, si ce n'est bien sur de ma famille et de mes amis. Et de la gauffre avec la montagne de fruits frais du Cora Dejeuner. Je mentirais si j'ecrivais que j'ai vraiment envie de retourner chez moi. Apres ces 6 derniers mois, ou chaque journee a eu son lot de nouveautes a offrir, l'idee de retrouver mon train-train quotidien manque un peu de couleur et de saveur.

Je crois avoir un peu trop de temps a m'interroger sur ma motivation a terminer un bacc qui pour l'instant semble me mener nulle part, en passant mes fins de semaines a vendre des maillots de bain pour faire un peu d'argent. Oh, j'aime aller a l'universite et mon emploi me plait bien. La n'est pas la question. Simplement, le temps passe loin des aspects "serieux" de ma vie me fait remettre en question des choix que je ne m'etais jamais arretee a reconsiderer.

La-dessus, j'ajouterai que l'escalade d'un glacier, c'est plutot cool et que sauter en bungy d'une plate-forme de 134 metres doit compter parmi les sensations les plus exaltantes qui existent :)

21 juil. 2008

Et l'Australie s'acheve sur...

Mon sejour en Australie se termine demain, 18 h 00. J'ai peine a croire qu'il y a deja plus de 5 mois que j'ai quitte ma routine quebecoise sur une espece de coup de tete reflechi...

12 au 16 juillet
De retour a la vie de backpackers, notre sejour a Rainbow Beach a debute par un tour guide en moto miniature, style chopers. C'est donc le vent dans les cheveux, le look biker au rendez-vous, que nous avons avons roule sur la cote est, s'arretant pour admirer une vue sur l'ocean ou pour nourrir des chameaux croises en chemin (!). J'ai bien apprecie ma premiere experience de conduite de vehicule a deux roues!! C'est aussi en chevauchant nos motos que nous avons rencontre un groupe d'Irlandais... eeeh... divertissants a souhait! ;)

Le lendemain, 7 jeeps chargees de 11 personnes et du materiel necessaire a leur survie pour 3 jours sur la plus grosse ile de sable au monde quittaient Rainbow Beach dans une ambiance des plus festives. Debarques du traversier, c'est une tout autre facon de conduire que l'on apprend! C'est vraiment quelque chose d'etre a volant d'une voiture aussi lourde sur une surface allant du sable mouille et dur - la ou ca va comme un charme - aux dunes de sable mou et instable - la ou ca se complique! Je m'etais deja sentie a moitie homme au volant de mon gros tracteur John Deere a Manjimup, mais je dois avouer avoir eu un plaisir de ptit gars a chauffer mon gros 4X4 sur la plage deserte. Meme si l'aventure etait parfois un peu effrayante, surtout en fin de journee lorsque le sable est vraiment mou et les roulieres profondes, chacun a demontre des aptitudes etonnantes et le pire qu'on aie eu a subir a ete d'obeir a un joyeux "tout le monde dehors et on pousse!" pour nous desembourber 2 ou 3 fois.
On a donc patauge dans des criques d'eau douce, des lacs d'eau si claire que l'on peut y voir le bout de nos orteils a la perfection, on a pris une douche d'eau salee sous les vagues propulsees au dessus des rochers de Champagne's pool, on a observe le soleil se coucher derriere l'epave d'un bateau echoue sur la plage et on a fait le party sur la plage avec nos Irlandais.

Du 16 au 18 juillet
Apres une nuit passee en autobus, nous sommes debarquees a Airlie Beach pour grimper sur le Boomerang, un voilier ou nous avons passe 2 jours et 2 nuits pour une croisiere a travers les Whitsundays Islands. Meme si l'aventure a ete entamee sous la pluie, le beau temps a fini par montrer le bout de son nez et avec lui ont suivi les baleines a bosses a quelques metres du bateau, la visite de l'une des 4 plus belles plages de sable blanc au monde, la plongee en apnee au milieu des centaines de poissons (attires par la nourriture lancee par le capitaine!), du plus gros poisson jamais vu et de son amie la raie, les lessons de didjeridoo donnee par un membre de l'equipage et plusieurs belles rencontres sous les voiles et le soleil.

Du 19 au 21 juillet
2 jours plus tot nous avons atteri a Cairns, dans un hotel au dortoir miteux et a la cuisine commune peu ragoutante (inventaire subito presto de la coutellerie: 2 fourchettes, 5 couteaux, 6 cuilleres et 2 poeles). Heureusement, nous n'avons pas subi le manque de ressources/proprete des lieux tres longtemps, car a 6 h le matin suivant sonnait l'alarme nous tirant difficilement du sommeil bien merite apres un peu plus de 10 h passees en autobus. Quelque temps apres nous mettions les pieds sur l'Ocean Freedom, qui devait nous mener sur la grande barriere de corail australienne.
Ok, ce n'etait pas inscrit au programme ni au budget, mais Cath et moi avons du nous poser la question suivante: a quoi bon venir jusqu'en Australie si ce n'est pour profiter de la beaute et des particularites d'un pays ou nous ne remettrons peut-etre jamais les pieds? C'est ainsi que nous avons fini bombonnes d'oxygene sur le dos et palmes aux pieds, pretes pour notre premiere experience de plongee sous-marine. D'accord, le sourire du diver instructor en charge y etait peut-etre aussi pour quelque chose :P Cette premiere plongee a ete absoluement incroyabe... c'est tout simplement magique de voir de si pres poissons/coraux/tortues et toutes les beautes de la vie aquatique. A repeter, definitivement!!

Question de terminer la journee en beaute, des membres de l'equipage nous ont invitees a sortir dans un bar ou l'on a ete gatees d'un concours de beaute masculine (comme si on ne s'etait pas assez rince l'oeil dans l'apres-midi!). Le lendemain, Pete, l'un des plongeurs, nous invitait a une randonnee en gondole pour admirer la foret tropicale de Cairns jusqu'a Kuranda. Le voyage de retour s'est effectue en train au milieu des montagnes et des falaises de Stoney Creek, en premiere classe, notre coupe de vin remplie a volonte. Chanceuses, gatees, pourries ;)

29 juin 2008

Lundi matin, j'ai pas envie d'aller travailler

Un peu d'action au cours de la derniere semaine! Les 8 meilleurs rep de la boite ou on travaille Cath et moi se sont vu le plaisir de partir en road trip pour la semaine afin de vendre de l'electricite aux campagnards eloignes de l'Australie. Et comme Cath et moi on botte des fesses et bien on a eu droit au motel 4 etoiles et a un bon paquet d'argent pour la semaine. Et a beaucoup de chiens effrayants et a beaucoup de fermiers a l'accent australien ridiculement fort.

C'est a Boonah que nous avons fete la St-Jean en grand. Ok, c'etait peut-etre pas les plaines, mais ca valait le coup de festoyer avec un Allemand, deux Anglais, un Australien et une Canadienne, tous decores d'une fleur-de-lys sur la joue. Assimiles qu'ils etaient eheh :)

Plus que 9 jours de ce boulot qui me donne maintenant mal au coeur.
Je viens tout juste d'acheter les billets d'avion pour la Nouvelle-Zelande.
Le prochain mois et demi sera merveilleux, sprint de voyage final avant le retour.

Je dois avouer que je commence a m'ennuyer...!

Ah, quelqu'un aurait une chambre de libre a Sherbrooke pour la session d'automne par hasard?

Mes reves de ptite fille envoles...

Paroles de chanson entendues dans le mini-bus aujourd'hui:

"I don't know your fucking name, so what? Let's fuck!"

Et moi qui croyais encore au prince charmant...
Ouch a mon coeur fragile

12 juin 2008

Toc toc toc, qui est la?

Beaucoup plus tard, je sais, me voici a Brisbane, sur la cote est de l'Australie, Queensland. Une ville pas trop grosse, pas trop petite, calme en apparence mais grouillante d'un nightlife impressionant lorsque tourne l'heure des talons aiguilles et des chemises bien repassees.

Cath et moi avons deniche un emploi des la seconde journee de notre arrivee ici. C'est grace a un sms envoye a tout hasard que nous nous sommes retrouvees a faire de la vente porte-a-porte en compagnie d'une equipe de jeunes motives a se mettre de l'argent plein les poches. Parce que qui dit travail a la comission dit possibilite de faire un max de precieux dollars en peu de temps. En ce qui me concerne, l'argent varie selon les semaines, la bonne ou mauvaise humeur des gens qui m'ouvrent leur porte et l'ardeur que j'ai envie de mettre a courir d'une maison a l'autre. Il serait en fait plus approprie d'appeler mon emploi de la "sollicitation" porte-a-porte, puisque nous offrons aux gens de transferer de compagnie d'electricite en echange d'un rabais sur leur facture. Offre allechante pour qui prend le temps d'ecouter avant de refermer la porte sur nos jolis nez.

L'ambiance de travail est geniale, et encore une fois, les rencontres interessantes. Nous nous sommes liees a un cercle d'amis avec qui nous avons voyage jusqu'a Surfer's Paradise le weekend dernier et en compagnie de qui les soirees en ville ne sont jamais ennuyantes!

En vrac
- La palme de la rencontre surprenante est decernee a la dame ayant ouvert la porte sa perruche juchee sur sa tete.

- Le moment cocasse de la semaine est sans contredit le bon 10 minutes passe a genoux avec Cath au beau milieu de l'allee d'epicerie a "sniffer" les shampoings pour trouver "le moins cher qui sent le plus bon". L'elu: Macadamia oil and keratin en combo avec le revitalisant; un delice pour les narines.

- La tendance douteuse de l'heure releve du domaine capillaire et est communement appelee la "queue de rat". Une vraie calamite a Brisbane!! On la retrouve chez le jeune sexe masculin sous plusieurs formes telles que la tresse, la mini queue de cheval molle, le dred solitaire ou la meche de cheveux que la coiffeuse a oublie de couper au cours des deux dernieres annees. Fou comme une nuque mal decoree peu efficacement ruiner un sex appeal! Fini, kaput, ciseau ou rien cowboy!

- Parce qu'on n'a jamais assez de vocabulaire etranger, je tiens a partager que le tres populaire arbitre d'un peu n'importe qu'est le "roche-papier-ciseau" est appele "Schnik Schnak Schnouk" en allemand. Et ca me fait ben rire eheh.

12 mai 2008

Et 2016 heures plus tard...

Il y a 3 mois, 70 personnes venues de partout cueillaient fruits et legumes dans les champs perdus de Manjimup, se levaient tot et se couchaient tard, depensaient sueur et energie pour amasser les sous qui les meneraient vers de nouveaux endroits a visiter ou comptaient les jours qui leur permettraient de faire la requete d'une seconde annee de visa australien.

Il y a 3 semaines, 12 amis, amoureux ou compagnons de voyage s'envolaient vers l'Indonesie pour y profiter des plages de Bali et du soleil des iles Gili, pour y retrouver les petits plaisirs presque oublies que sont une bonne biere froide, un repas au restaurant ou un reveil sans cadran, pour s'y tomber sur les nerfs ou pour mieux s'y decouvrir a travers les hauts et les bas de la vie en si gros groupe.

Il y a 10 jours, 2 Quebecoises et 2 Allemands s'embarquaient sur le "Sujana", plongeaient parmi des centaines de poissons multicolores, se baignaient dans des crateres de volcans innondes, voguaient a cote des dauphins et des poissons-volants, s'endormaient sur le pont, au rythme de la houle, le coeur au bord des levres, admiraient de si rares paysages intouches par l'Homme, traquaient les mysterieux dragons de Komodo et jouaient a Tarzan au-dessus des cascades d'eau fraiche. De retour sur la terre ferme, ces memes 4 voyageurs s'eveillaient au milieu de la nuit pour contempler le lever du soleil sur l'un des plus beaux paysages de l'Indonesie, escaladaient un volcan toujours actif et reprenaient sur souffle aux abords de son cratere fumant, avaient parfois des sueurs froides, coinces dans les transports en commun qui les trimbalaient d'un endroit a un autre, mais finissaient toujours par rire de leurs aventures et mesaventures, heureux de les vivre ensemble.

Aujourd'hui, 2 amies se sentent pour la premiere fois un peu seules, pas tout a fait pretes a s'envoler de nouveau vers l'Australie pour y chercher une ville, une maison, un boulot. Elles ont la tete et le coeur perdus quelque part au milieu des dernieres 2016 heures passees en compagnie de gens merveilleux.

2 mai 2008

Gili Islands ou le paradis terrestre

Je suis sur les iles gilis, un vrai coin de paradis, ca en est pas croyable!! De l'eau bleue bleue bleue, des repas pris sous des toits en bamboo juste au bord de l'eau, du kayak, de la plongee, aucun engin motorise, du soleil et des montagnes a perte de vue. Les gens y sont super sympathiques, le seul truc a la fois cocasse et curieux est que l'on se fait offrir mille fois par jour des "bloody fresh magical mushrooms, that take you straight to paradise"! Mais le tout reste sans malice. Ah, j'avais aussi oublie de preciser qu'il n'y a ici aucune police ou representant de l'ordre quelconque ;)

La route pour s'y rendre a ete un peu plus effrayante.... un trajet en autobus sur des chemins montagneux et sinueux tellement etroits que les conducteurs klaxonnent constament pour signaler leur presence aux vehicules qui viennent en sens inverse. Cath en avait mal au coeur ;) Le tout suivi d'une traversee en barque/bateau/radeau a travers le fond duquel on pouvait entrevoir l'ocean, les uns cordes tout pres des autres. Memorable! Mais ca en valait la peine!

Demain, Cath, Yorg, Mirco et moi quittons le reste du groupe pour une expedition de 5 jours en bateau vers Komodo!! Sur cette ile completement sauvage pour y voir les dragons! En chemin, nous nous arretons sur plusieurs petites iles ou on nous a promis baignade dans les chutes et plongee parmi les poissons.

Ensuite, nous nous rendons dans la region de Java pour y voir le volcan mont Bromo et les temples hindou. Ensuite, ce sera le retour a Bali pour quelques jours encore puis l'Australie et le travail de nouveau.

A bientot!!
Et je signe Audrey... la presque bronzee!!

24 avr. 2008

La poesie des langues

1-Scheb stricher geh mir nicht auf'n sack!
2-Nandayo Kohoyaro!
3-Figlio di putana!
4-Flikker op klootsaz!
5-Jo-ka byoung-sin!

Un truc comique que j'ai remarque avec mon sejour a Manjimup est que lorsque l'on rencontre des gens venus d'un autre coin de pays, les premieres choses que l'on apprend a dire dans leur langue sont les insanites. C'est pourquoi on a tente de creer quelque chose d'utile avec nos lessons vulgaires et on a redige le premier "International swearing dictionary" tous ensemble.

Vous pouvez donc des maintenant envoyer promener quelqu'un avec les pires insultes qui soient en allemand, en japonais, en italien, en hollandais et en coreen. En ce qui concerne le coup de main pour la prononciation, faudra attendre mon retour au Quebec!

Je m'envole dans moins de 12 h pour Bali!!!

16 avr. 2008

Le meilleur se trouve a la fin ;)

Aujourd'hui, il y a exactement 8 semaines que nous avons mis les pieds a Manjimup. J'ai peine a y croire. Cet endroit est rempli de contradictions... Les journees sont interminables, mais on n'y voit pas le temps passer; je n'ai jamais eu aussi mal a autant d'endroit differents de mon corps, mais je me suis rarement sentie aussi loin de toute forme de stress; j'ai incroyablement hate de quitter cet endroit, mais je m'y plais beaucoup a la fois.

Je ne travaille plus pour le meme verger italien. Ma derniere journee chez Gadagnino ne s'est pas passee du haut des pommiers, mais bien au sol a ramasser des noix (chessnuts, en anglais). Comme on a pu nous sentir ridicules, nous deplacant a quatre pattes entre les arbres, armes de gants de plastiques et d'une chaudiere et jamais je n'ai eu aussi mal au dos et aux genoux apres une journee de travail. Heureusement, ces douloureux efforts n'auront pas ete vains, puisque payes au contrat, nous avons amasse 220 $ pour moins de 8 h a l'ouvrage. Pas mal ;)

Jean-Francois, second et dernier intrepide male a l'origine de ce voyage, nous a quitte ce matin pour continuer sa route vers la cote est et la nouvelle-zelande. Pour sa derniere soiree a l'auberge, Catherine et moi, aidees de Yorg, le "presque chef-cuisinier" allemand, avons cuisine de la pizza-maison pour 14 personnes. Apres une pate bien petrie et plusieurs tomates tranchees en cubes, notre souper s'est revele une totale reussite, il faut bien se l'avouer haha! Nous avons egalement appris que les Canadiens semblent etre les seuls bizarres a mettre de la saucisse sur leur pizza. Nous sommes donc exotiques a notre facon!

La grande nouvelle reste que tout semble maintenant pret pour notre sejour en Indonesie! Nous prenons l'avion le vendredi 25 avril prochain pour Singapour, puis Bali, ou nous passerons 3 semaines. Les regions mises au programme jusqu'ici:
- Java : pour y escalader un volcan (une expedition de 5 jours)
- Lambock : pour y visiter nos proches cousins les orang-outangs
- Sumatra : pour y decouvrir la jungle et une panoplie de paysages extraordinaires

Bien entendu, nous avons egalement prevu quelques journees a la plage, question de se reposer un peu apres ces 2 mois plutot epuisants. En tout et pour tout, 12 personnes de l'auberge s'envolent pour Bali. 5 Allemands, 2 Italiens, 1 Canadien anglais, 2 Quebecoises, 1 Hollandais et 1 Japonais: un beau petit mix culturel!! Chacun a cependant prevu son itineraire de facon differente et nous nous separons tous pour reprendre l'avion vers des villes differentes. Apers ces 3 semaines, catherine et moi se retrouverons sur la cote est pour retrouver du travail.

Plus que 7 jours a cueillir des pommes. Tant que la pluie se tient loin...

4 avr. 2008

Un petit tour en Asie?

Grande reflexion pour Cath et moi dans les prochains jours.
On pense tres serieusement a faire une petite encoche dans nos plans de voyage pour nous arreter quelques semaines en Indonesie lorsque l'on s'evadera de Manjimup.

On magasine les billets pour Bali ;)

28 mars 2008

Il est 6 h 41 du matin. Je travaille dans 20 minutes dans un vignoble accompagnee de 30 autres personnes venues d'un peu partout a travers le monde; Allemagne, Japon, Italie, Angleterre, Irlande, Hollande, Coree, France, Thailande et j'en passe.Une nouvelle ferme, je n'y suis jamais allee. Peut-etre aura-t-on encore droit au vin gratuit apres la journee ;)

Les semaines passent vite par ici. Je travaille en moyenne 6 jours par semaines dans un verger, a cueillir des pommes, des poires des ananas des biscuits des biscuits des biscuits soda. Si vous saviez tout le temps que j'ai pour penser du haut de mes pommiers et le peu que j'ai pour ecrire! Apres la journee de travail, la fin de l'apres-midi est generallement consacree au sport... Jogging, football ou soccer en groupe... Ensuite c'est le chaos dans la cuisine de 6 h a 8 h parce que tous le monde se met a la popote pour le souper et le lunch du lendemain. L'ambiance y est agreable, tout les gens sont curieux de decouvrir les talents culinaires de chacun et la situation est tout a fait propice aux decouvertes en tout genre haha! D'ailleurs, ce soir, les italiens cuisinent pour Catherine et moi de veritables pates au poulet parmigiana (heuu... je ne suis pas certaine de l'orthographe!),mmmmmmmmh a suivre! Et le jeudi est la soiree traditionnelle de steak de kangourou sur le bbq avec les autres canadiens que nous avons rencontres.

Le weekend dernier, pour Paques, nous sommes partis 10 amis pour Margaret River, une petite ville au bord de la cote. Nous y avons loue des voitures (des chars de pimp ouais! :p) et avons fait du camping illegal sur la plage avant de rentrer tenter de dormir tout entasses 5 par voiture parce que l'un d'entre nous s'est reveille en panique, l'orteil endolorie mordue par une fourmi geante. Cocasse.

Zut! plus de temps! J'essaierai de reecrire tout bientot.
Ah, et je promets de remplir mon devoir pour la tag, pardonnez mon retard!
D'autres changements a mon itineraire planent dans l'air... je suis completement confuse!
Et n'arretez pas me m'ecrire, j'apprecie tellement chacun de vos messages meme si je n'ai pas le temps de repondre a tous et chacun. Vous mettez chaque fois du soleil dans ma journee :)

10 mars 2008

surprises en surprises

Ce qu'il y a de bien avec les voyages tels que celui-ci, c-a-dire pas tout a fait organises ou deja traces, c'est l'entiere liberte qui nous est offerte quant a la forme que nous souhaitons donner a notre aventure...
Au cours des derniers jours, j'ai appris que la directionn a prendre pour les prochains mois pourrait etre bien differente que celle que je croyais initialement suivre. Apres quelques jours passes seul a Perth,le beau Simon nous fait part de son intention d'ecourter son voyage pouur rentrer au Quebec a la mi-avril.
Il dit avoir bien reflechi. Je souhaite seulement que ce soit vrai. J'ai tout de meme peine a commprendre... Il quitte parce que des elements importants de sa vie lui manquent trop. Il delaisse donc tellement de decouvertes, de nouveautes a travers des occasions qui ne le representeront jamais pour aller retrouver le connu, la routine, en quelque sorte. A l'annonce de cette nouvelle, un ami a l'auberge a tout simplement dit "tu sais audrey, il y a de gens qui ne sont pas fait pour vivre des mois loin de la maison". Peut-etre est-ce le cas de simon! Quoi qu'il en soit,j'espere que la decision qu'il a pris soit la bonne. Si l'australie ne semble pas lui apporter le bonnheur qu'il croyait y trouver, alors je prefere le savoir heureux ailleurs. Reste qu'il ne lui aura pas donne une enorme chance, a ce pays du bout du monde...
Le plus ironique dans tout ca? C'est lui qui m'avait convaincue de venir ici ;)
Mais pas d'inquietudes de mon cote: aucun regret! Seulement une espece de deception un peu amere de voir partir l'ami avecc qui j'ai entrepris ce voyage...
'

21 févr. 2008

La vie campagnarde

hahah!! A deux metres de mon dortoir se trouve un champ. Dans ce champ broutent paisiblement des vaches et des moutons. Les poules se promenent parfois en toute liberte dans la cuisine et les chats mangent sur les tables a pique-nique quand les chiens consentent a leur foutre la paix pour un moment.

J'ai ecrase 3 araignes en haut de mon lit et j'ai du rebrousser chemin apres une marche en campagne parce qu'un serpent est sorti des herbes hautes en bordure de la route (citation du fermier pour qui nous avons travaille hier : "Almost every snake around here is deadly poisonus"). Yeah. Ca me rassure vraiment pour les nuit ou je marche en gougoune jusqu'aux toilettes. La vrai wildlife!

Nous travaillons sur differentes fermes... dans les vignes, les pommiers, les brocolis ou les choux-fleurs. C'est epuisant, mais ca nous tient en forme et nous oblige a nous lever avec le soleil. Ou les coqs, selon ce que vous trouvez le plus poetique. Et il n'y a absolument RIEN ici pour depenser notre argent, alors on pile pour un moment puis on essaiera de trouver autre chose.

Je ne sais pas quand je pourrai ecrire de nouveau... Il n'y a qu'un seul ordinateur (pour 70 personnes!) a l'auberge et la vitesse de la connexion releve de la blague. Je suis presentement dans un genre de cafe internet, a 1 h 30 de marche de l'endroit ou je vis (merci encore une fois a la sympathique demoiselle qui a pris 4 auto-stoppeurs avec elle ce matin).

Je fais une vraie fermiere de moi-meme!

20 févr. 2008

du coin perdu de Manjimup

Le retour a Perth a ete genial... Nous avons visite une plage superbe a Scarborough. Deux constatations s'imposent apres ces qquelques semaines en Australie:
1- commander un verre de biere = commander un bebe biere. Le gros format australien est l'equivalent de la pinte du Quebec.
2- la mode masculine est a la queue de rat. Pas de farce, c'est une abomination! Il y en a partout, surtout chez les jeunes... douteux!!

Nous sommes arrives aujourd'hui a Manjimup, ou nous allons travailler dans des vergers... Nous vivons dans une espece de commune a 70 personnes en pleine campagne. Je prefere ne pas trop passer mes impressions pour le moment, mais une chose est sure, ca promet ahah!
Je vous revviens bientot avec plus de details ;)

16 févr. 2008

Quand l'indien met le feu...

Le 13 fevrier, a Manly Beach, nous avons termine la journee avec un cours de surf donne par Paul, un pince-sans-rire fin quarantaine, un peu bedonnant adoptant une philosophie de vie plutot zen collant a merveille au sport qu'il enseigne. Sa lecon pourrait se resumer aux 4 etapes suivantes:
1- Padle, padle, padle!
2- Do a push up
3- Step up like a human, not a kangaroo
4- Ride the wave

Deux heures de lutte contre les vagues et le vent, une planche recue en pleine gueule et beaucoup d'eau avalee plus tard, nous sommes rentres, epuises mais heureux, a notre auberge insalubre pour une douche bien meritee. C'est la que Cath et moi avons mis notre complot a execution...

Quand les gars sont revenus a la chambre, ils ont trouve sur le lit deux chocolats accompagnes d'une note leur indiquant de se rendre au Manly Wharf's bar, sur les quais, et de questionner le bairmaid a propos de son "special de la St-Valentin". Le barmaid avec qui nous nous etions precedemment entendu devait leur servir un shot de black russian (les habitues des memorables sorties sherbrookoises reconnaitront ici tout classique de ce shooter). Il devait egalement leur remettre deux coupes de vin et une seconde note leur expliquant de se rendre sur une petite plage tranquille visitee la veille, pour profiter du reste de leur surprise. La-bas, nous les attendions avec un delicieux repas de fin de soiree compose de vins, fromages, pates, pain, fraises et fins chocolats. Nous avons passe la soiree a boire, manger et discuter avec le bruit des vagues pour ambiance et la ville illuminee en guise de decor. Memorable.

L'arrivee a Perth a ete ardue! La ville est dans un chaos total: il s'y tient un festival de je ne sais trop quoi pour 3 semaines, un ouragan dans le sud du pays a oblige l'evacuation de milliers de gens vers la ville, il y a un derby de criquet et un match important de aussie football. Bref, s'il y avait une semaine ou il ne fallait pas debarquer a Perth, c'etait celle-ci. Le comble de la poisse? Un courriel envoye la veille de notre depart nous annonce que notre reservation a l'auberge a malheureusement due etre annulee. Desole pour les inconvenients, qu'ils disent. Ah! Apres avoir sans succes cogne a la porte de dizaines d'auberges et d'hotels, nous n'avons eu d'autre choix que de retourner dormir a l'aeroport. Depuis, c'est chaque jour le rallye pour trouver un endroit ou dormir, nous nous sommes donc exiles a Freemantle pour le weekend, en banlieu de la grande ville.

Annecdotes en rafale:
- Nous sommes alles manger dans un resto indien vegetarien du genre buffet "all you can eat". En affames que nous etions, nous n'avons pas pose de question et nous avons entame le repas a grandes fourchettees dans une bouffe qui semblait plus qu'apetissante. Monumentale erreur. La conclusion tiree se resume a : ce qui semble le plus bon te mettra assurement la bouche en feu. Resultat: nous n'avons plus rien goute du repas, les papilles detruites par du concentre de sauce chili deguise en puree de legumes. La nourriture se payait en contribution volontaire, alors a tout le moins, on ne s'est pas ruines pour mettre notre bouche a mort ahah!
- L'element manquant a ma trousse de voyage est definitivement la robe a paillettes. Mesdames, sortez vos robes de bal et vos talons aiguilles de vos tiroirs, parce que pour sortir au Metropolis de Freemantle, il faut plus que de la classe feminine! C'etait n'importe quoi... Pas besoin de vous dire que Cath et moi etions tout a fait hors concours... Je me demande encore pourquoi le dorman ne nous a pas dit d'aller jouer sur la plage avec nos petites robes d'ete toutes simples. Je ne sais pas avec quel argent vivent les gosses du coin, mais a 15 $ le cover et a 200 $ la robe pour sortir, ou bien leurs parents ont mieux reussi que les miens ou bien il y a quelque chose que je ne pige toujours pas...
- A la demande generale, je confirme que l'eau des toilettes tourne a l'envers en Australie.

11 févr. 2008

Premier compte-rendu

*SCOOP! j'ai finalement trouve l'apostrophe sur le clavier!

Je tenterai de resumer brievement ces 5 derniers jours. Nous avons change d'auberge pour nous rendre plus au centre-ville de Sydney. La-bas, il a plu constamment. Tout le temps. Bleh. Ce qui ne nous a pas empeche de visiter un peu, d'aller faire un tour au "Wildlife" pour y voir de jolis koalas et kangourous (!) haha, de se ballader en croisiere pour admirer le pont et l'opera de Sydney et proceder a notre premier sortie au bar officielle. Dure soiree, on a bien ri :)

Nous nous sommes ensuite rendus a "Blue Mountain", pour une expedition en montagne de deux jours. Wow. Les paysages y etaient merveilleux, grandioses! Comme l'on se sent petite lorsque la nature s'etend a perte de vue! Notre guide nous a mene a travers des chutes, des escaliers rocailleux, des forets... C'etait tout simplement a couper le souffle.

Le lendemain, nous avons loue des velos de montagne et nous sommes partis a l'assaut des cotes australiennes. Qu'on me dise encore que sherbrooke est montagneuse. !! Je dois avouer que plusieurs montees ont du se faire a cote du velo, et que mes cuisses me rappellent douloureusement ce matin mes exercices de la veille! Notre randonnee a pris fin lorsque nous sommes tombes nez a nez avec un serpent de pres de 2 metres de longs! Ouh la!! Nous savons en plus maintenant que les serpents grimpent aux arbres... Mais l'expedition en valait le coup d'oeil, et ca a fait du bien de se depenser un peu.

Tout ici est different... le cri des oiseaux, les arbres, le vent, le soleil.

Nous sommes dans une auberge de Manly beach,au nord de Sydney, pour les 3 prochains jours. On espere profiter du beau temps et de la plage et peut-etre prendre un cours de surf, avant de nous envoler pour Perth, sur la cote ouest, et d'entamer les choses serieuses avec la recherche d'un job et d'un appart.

6 févr. 2008

Chaude, chaude Australie

Hello!
WOoaaaAA! Me voici donc depuis 12 h en Australie. Bel et bien. Jai peine a y croire (ah oui, pardon pour lecriture msn ado, mais ici lusage des accents et des apostrophes releve de limpossible).
Mes vols se sont bien passes. Jy ai meme fait dagreables rencontres! Cest donc accompagnee de Bram, un Montrealais anglais qui voyageait vers la Nouvelle-Zelande, que je me suis rendue sur les plages de Manhatan, a Los Angeles, question de faire passer le temps durant cette interminable escale de 12 h. Malheureusement, mon compagnon a du quitter avant le depart de mon vol, et je me suis retrouvee pour la seconde fois de ma vie a dormir sur le plancher dun aeroport. La premiere avait eu lieu a Toulouse, en France, alors que jattendais lavion me ramenant au Quebec, en compagnie de la belle Catherine (visiblement, cet ordinateur se voue a ma frustration, les liens ny fonctionnent pas www.simplement4@blogspot.com). Le sol ny etait pas plus confortable que la premiere fois; rien de nouveau de ce cote donc.

Apres 14 h 30 de vol durant lesquelles jai dormi la majorite du temps, jai ete accueillie en terre australienne par un gigantesque soleil et une temperature frolant les 32 degres. *Simon (www.simonolorange.blogspot.com), tu seras fier de moi. Reste a voir si je trouverai le moyen de telecharger le video sur facebook avant mon retour.

Arrivee a lhotel, mes trois amis mont merveilleusement propose une journee au bord de locean question de profiter du beau temps et de me reposer un peu. Nous avons fait une ballade sur les falaises entre les differentes plages de la ville... Les paysages y etaient magnifiques et les surfeurs en abondance!

Apres avoir englouti un bon gros steak pour la modique somme de 10 $ (pfff! meme pas de tip a donner ici, le paradis!), il est a peine 21 h 15 et je suis prete a entamer une nuit qui sannonce exquise. Je suis videe, crevee. La seule chose qui pourrait mempecher de dormir, ce sont les perroquets qui crient sans cesse depuis les arbres de la cours arriere ;)! Mais la noirceur et la pluie semblent avoir mis fin a leurs ardeurs...

Bonne nuit! ou bon diner pour vous!!

30 janv. 2008

Bye bye Sherbrooke!

Aujourd’hui est officiellement ma dernière visite à Sherbrooke avant le départ.
Je me suis faite toute belle, j’ai bravé la pluie verglaçante et je me suis rendue jusqu’à ma ville universitaire pour y prendre ma fausse photo de finissante. Fausse, parce que même si je ne termine pas en même temps que mes compagnons de bac, je tenais à figurer dans le même album qu’eux.

J’ai profité de l’après-midi pour faire des emplettes de dernières minutes. Il me manquait un étui pour mon ipod et surtout, de la lecture. J’ai quitté le Renault Bray avec sous la main « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez et « Et si c’était vrai » de Mark Levy. De bons choix? La critique littéraire sera pour plus tard… si vous êtes très patients peut-être…!

Ce soir, j’ai soupé en tête-à-tête avec mon « presque pu » coloc. Tradionnel pâté chinois au menu, une réussite cuisante du cuisto. On s’est gâté au dessert avec une bonne recette de tapioca sur le poêle. Mon dieu! Je cherche encore ce qui fait le charme de cette gibelotte remplie de petites boules moelleuses. Reste que j’en ai trop mangé. Je confesse un abus de tapioca.
Je me demande si le tapioca existe en Australie…

Dernière visite, dernier souper, dernier verre, dernier tellement de choses! J’ai parfois l’impression de quitter pour une vie! Il est épuisant de sans cesse dire au revoir… Émotion, quand tu nous tient! Pourtant, je suis persuadée que ces six mois seront vite passés!

Je commence à avoir hâte. J’ai aussi de petits moments de panique. D’ici à ce que je quitte, c’est-à-dire dans la nuit de dimanche à lundi, je n’ai pratiquement aucun temps libre. S’enchaînent sans arrêt le boulot, les fêtes d’avant-départ et les rendez-vous importants. Je commence à me dire que je ne prendrai le temps de souffler qu’une fois assise dans l’avion!

Ah oui, mon premier toit australien se nomme The Blue Parrot. Exotique non?

4 dodos et demi…

26 janv. 2008

Le décompte est entamé

Je cours tellement ma vie que je n'ai pas même le temps de réfléchir à ce qui m'attend dans à peine plus d'une semaine.

Dans 8 dodos.

J'ai tout mes papiers, tous les documents sont signés, j'ai acheté tous mes bidule-truc-nuches utiles et inutiles, j'ai même fait couper mes cheveux - beaucoup trop court, je clame depuis en riant que mon sex appeal s'est envolé avec les feu longues mêches de ma tignasse - en prévision du départ.

Plus que quelques arrangements et je serai fin prête à partir.

Ça ou quand j'aurai réussi à faire entrer ma vie dans un sac-à-dos de 60 litres. Malheur, cauchemar, calamité. Bonjour les petits et le mode de pensée minimaliste.

16 janv. 2008

Une journée noire comme le deuil

Je me doutais bien que quelque chose n’allait plus.

Il n’arrivait plus à effectuer de petites tâches toutes simples, quotidiennes.
Souvent, lorsqu’il devait faire un effort, si léger soit-il, il émettait de faibles gémissements qui me brisaient le cœur et qui m’indiquaient combien le travail était pénible.

Il mettait des heures à accomplir des choses qui ne lui demandaient auparavant que quelques secondes. Et pas question de lui adresser plus d’une requête à la fois.

Les derniers jours de son calvaire, j’arrivais péniblement à lui faire ouvrir les yeux. Il passait le plus clair de son temps endormi.
Il paniquait pour des riens.
Il n’était plus que l’ombre de lui-même.

Bien sûr, ça n’a pas été facile pour moi non plus. Oh, j’ai essayé d’être patiente. Combien de fois j’ai dû résister à l’envie de le secouer de toutes mes forces, dans une vaine tentative de retrouver celui qu’il était il n’y a pas si longtemps, afin de lui faire comprendre combien j’avais besoin de lui! Je suis de toute façon persuadée que la chiffe molle qu’il était devenu n’aurait même pas réagi à mes brusqueries…

Je me suis beaucoup culpabilisée. J’aurais peut-être dû lui faire voir un spécialiste plus tôt. C’est que je croyais que ce n’était qu’un mal passager, j’étais certaine qu’il irait bientôt mieux! J’avais espoir… Heureusement, ma famille m’a beaucoup supportée dans cette épreuve et je reprends tranquillement le dessus. La preuve, j’arrive à vous en parler aujourd’hui alors que le décès a été constaté lundi matin. Le spécialiste a aussi été très gentil. Il m’a fait comprendre que ce genre de virus était inguérissable. Sournois, il ne montre d’abord que de petits signes discrets de ses ravages; on commence alors à déceler des problèmes minimes dans l’exécution de certaines tâches du malade. Mais les ennuis vont en s’aggravant jusqu’à ce que le virus atteigne le système nerveux central et bousille tout.

Mes amis, je pleure la mort de mon disque dur tant aimé et de tous les logiciels que je croyais en sécurité en son sein. Photoshop, Illustrator, Dreamweaver et plus encore : tant de programmes piratés ou copiés au fil des années, envolés à jamais!

Sniff.

Je me console en me disant que mon fichier « mes documents » a été épargné. Je pourrai donc bientôt tenter de me remonter le moral et de me remémorer les plus belles années de mon portable en écoutant des chansons qui soignent les cœurs comme les I don’t want to miss a thing et les My heart will go on. Stronger de Britney Spears suivra probablement peu après, pour le pep.

14 janv. 2008

Me voy!

Décidément, je néglige ce petit blogue depuis quelques semaines.

C’est qu’avec la folie qui s’est emparée de ma vie le 29 décembre dernier, je n’ai fait que courir d’un côté et de l’autre sans vraiment prendre le temps de reprendre mon souffle.

J’ai aujourd’hui récupéré mon billet à l’agence. Je quitte le 4 février, 9 h 00. Dès 12 h 00, je descends de l’avion pour une trop longue escale de 12 heures. Le point positif : cette escale est effectuée à San Francisco. Qui sait ce que je trouverai bien le temps de visiter entre deux transferts de bagages et un passage aux douanes. Ce n’est que le matin du 6 février que je mettrai définitivement les pieds à Sydney. Ce qui reste nul, c’est que je dois faire tout ce trajet seule. J’y rejoindrai 3 amis qui seront arrivés deux jours avant moi. Comme j’ai décidé un peu tardivement de me joindre à leur voyage, je n’ai pu avoir de place sur les mêmes vols qu’eux.

Alors voici ce qu’il y a de nouveau dans ma vie depuis le 29 décembre :
Un passeport
Un visa de travail australien
Une carte étudiante internationale
Un travail à temps plein jusqu’au 1er février
Un sac à dos de 60 litres
Une session universitaire reportée
Un stage abandonné
Beaucoup de stress
Une aventure de six mois en Australie et en Nouvelle-Zélande, joliment clôturée par deux semaines aux îles Fidji

Les points négatifs : j’ai l’air d’avoir une longueuil sur ma photo de passeport, mes finances ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient, je dois encore me taper la vente du bikini miracle aux vieilles grincheuses insatisfaites de leur body flasque, je ne pourrai assister au bal de ma promotion et au Gala-là 08 que j’attendais déjà avec impatience, et surtout, j’ai dû abandonner mon poste de vice-présidente pour les Jeux de la communication.

J’ai trouvé – et je trouve encore – très difficile de renoncer à des engagements que j’avais pris et qui me tenaient beaucoup à cœur. Heureusement, de précieuses personnes de mon entourage ont réussi à me garder convaincue que j’avais pris la bonne décision. J’ai aussi reçu beaucoup de gentils messages motivants de la part de toutes sortes de gens et ça m’a un peu rassurée. Même Michel Lefebvre s’y est mis avec le mot suivant : « Super chouette! À votre âge j'ai fait la même chose. Je ne l'ai jamais regretté. Bon courage. » Hihi, il trouve toujours les bons mots ce Mitch!

Voilà! La vie telle que je la connaissais fout le camp pour six mois!

5 janv. 2008

Pendant que Marie Carmen chantait « Entre l’ombre et la lumière »

Chez les Moreau, il y a parmi les événements traditionnels inébranlables le repas du jour de l’An. Réunis autour d’une fondue et d’une bonne coupe de vin, on se retrouve tous et chacun; mon frère nous raconte fièrement ses histoires amoureuses rarement fructueuses, ma mère s’en fait pour des riens et mon père, un peu philosophe, trouve toujours le moyen de ramener chaque situation à sa plus simple et cocasse expression.

En ce samedi soir, 5 janvier 2008, quand mon frère a demandé à papa de nous bénir pour la nouvelle année, c’est les trémolos dans la voix que ce dernier a souhaité le bonheur pour « ce qu’il possède de plus précieux ».

Cette année, ce sont les larmes roulant sur les joues que les Moreau ont officiellement entamé l’année 2008. Pour l’une des premières fois, lorsqu’on m’a a trois reprises gentiment ordonné « sois prudente, je t’aime », c’est sans difficulté que j’ai mis mon orgueil de jeune femme autonome de côté et que j’ai compris la portée et le sens que ces paroles peuvent avoir pour ces gens qui m’aiment aussi fort que je les aime.

Chaque nouvelle année, je me plais à souhaiter les surprises et les folies à mes proches. Cette fois, c’est à moi que j’offre ces vœux. 2008 me rentre dedans de plein fouet, et même si j’ai peur, je ne peux m’empêcher d’aimer ça.

La crème des "J"

Voici donc quelques un des « J » uniques en leur genre ayant été dégoté pour notre party de Noël :

- de la jute,
- un jonchet (genre de bâton pour jouer à pick up stick),
- un jacket (ou un écureuil, fallait le savoir),
- une jument ,
- un jean – oui oui, tout le monde y avait pensé, mais personne en avait amené en se disant que tout le monde y penserait,
- un javelot (fait maison en carton, c’était sans contredit le meilleur accessoire fabriqué de la soirée).

J’ai tout de même économisé 2 $ en étant la seule à avoir sous la main une jetée et un jet (miniature, cela va de soi). Malheureusement, mon jésus, mon joker et mes juliennes ont été imités.

Finalement, le "joint" et le "jabot" ont également été utilisés. Un grand merci pour vos suggestions ;)