29 sept. 2008

Constat du lundi après-midi

Choses laissées en Australie: mon efficacité, ma capacité de résistance à l'alcool, mon coeur, mes certitudes, mes sous-vêtements du Victoria Secret avalés par une laveuse.

Heureusement me restent: ma soif, mon sarcasme et mes pantalons de jogging.

Éléments nettement plus essentiels à ma survie.

27 sept. 2008

L'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire "avoir"

Lu sur le t-shirt d'un dude en allant mettre de l'essence cet après-midi:

"J'ai pinée ta meuff..."

Je sais pas mais messemble que... tsé!
Même sans les fautes c'était décourageant.

26 sept. 2008

La vie chez les vieux garçons, épisode 2 : Chez Costco

Mardi, William, Guy et moi sommes allés faire l'épicerie ensemble chez Costco.

God, j'avais officiellement une deuxième famille.

La liste exhaustive de mes achats:
- une boîte de céréales family size dûment recommandée par mon duo masculin (j'espère qu'elles sont bonnes, parce que sinon j'en ai pour jusqu'à Noël à entamer mes journées du mauvais pied);
- un sac gi-gan-tes-que de petites carottes bio à partager avec mon avocat de coloc;
- une miche de pain 6 céréales fraîchement sortie du four (ok, ok, la petite madame au comptoir à pain m'a bien eue là-dessus, parce que je voulais pas vraiment de pain... chapeau à sa technique de vente efficace).

Voilà, ça en était assez pour moi avec les formats "famille reconstituée élargie". J'avais honnêtement oublié à quel point tout était gros là-bas. J'ai presque eu peur quand j'ai vu le mur jaune de litres de CheezWiz (UN LITRE DE CHEEZWIZ! Pour qui? QUIII??!!) empilés sur les tablettes. Y'étaient en spécial en plus.

Après avoir goûté à une salade de fèves choquante tellement elle était trop vinaigrée pas bonne - ça m'apprendra -, j'ai appris que la soirée officielle de dégustation se tenait le jeudi soir. À inscrire au calendrier sur le fridg, juste à côté de la liste des tâches ménagères de l'appart: ma prochaine visite familiale au Costco devra se faire le 4e jour de la semaine!

23 sept. 2008

Pour un weekend, back in the travelling days...

Le weekend dernier, une jolie surprise allemande est débarquée à Montréal.

Afin de commencer par le commencement, je devrais préciser que nous avons d'abord rencontré Fabian et Daniel dans un auberge de jeunesse, au tout début de notre séjour en Nouvelle-Zélande. Un soir, nous les avions croisés dans la pièce commune, où nous avions passé un peu de temps avant d'aller au lit assez tôt, car nous escaladions le glacier de Franz Josef le lendemain matin.

Nous ne les avions par revus par la suite, ils voyageaient dans leur propre voiture et nous avions un itinéraire de bus plutôt strict. Vus la quantité d'activités touristiques offerte à travers le pays et les dizaines d'hôtels et d'auberges dans chaque ville, les chances étaient limitées.

Le hasard faisait parfois bien les choses, c'est aux îles Fiji que nous sommes retombés sur nos deux lascars, dès le premier matin de notre arrivée sous le soleil. Nous avons tôt fait de réaliser que nous avions tous les 4 prévus de passer dix jours sur les différents îles des Yasawas, que notre premier arrêt était le même et que nous avions même réservé nos deux premières nuits à la même auberge. Finalement, au fil de belles soirées, d'intérêts communs et d'histoires ridicules, nous avons décidé, d'un mutuel et muet accord, d'organiser la suite de ce séjour aux Fiji selon les besoins d'un quatuor plutôt que d'un duo.

Fabian était sur le même vol de retour que nous, jusqu'à L.A. De là-bas, il prévoyait voyager pour encore deux mois aux États-Unis et peut-être venir faire son tour au Canada. Vendredi dernier, il a sauté dans un bus de New-York jusqu'à Montréal, et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés, Cath, Fabian et moi, assis sur une terrasse du vieux port autour d'un, puis de deux, pichets de sangria.

Bon, comme ce post prend des proportions démesurées, je terminerai en disant que nous avons passé la journée du dimanche dans les hauteurs de Drummondville, sur un parcours "d'arbre en arbre" vraiment nice, qui m'a laissée rackée pendant 3 jours. La fin de semaine s'est bien agréablement terminée sur le petit souper du dimanche à la maison des Moreau, en compagnie de papa, maman, le frère, la soeur, l'amie de la soeur et l'Allemand-qui-bien-sûr-ne-parle-pas-français.

C'était tout de même étrange d'avoir chez soi un ami rencontré dans un contexte n'ayant aucune attache à la "vraie vie". C'était mettre une parcelle de voyage dans ma réalité. Je me suis arrêtée à penser que c'était merveilleux qu'il soit aujourd'hui possible de réunir autour d'un bon souper et d'une coupe de vin un Allemand rencontré en Nouvelle-Zélande en visite au Canada (!?), deux amies unies par les hauts et les bas d'un voyage à couper le souffle et une famille québécoise amusée et accueillante. Tout ce beau monde s'exprimant à travers 3 langues différentes, trimbalant avec eux des expériences tellement variées, avec plus de 30 années les séparant, mais tout simplement bien ensemble malgré les maladresses, la gêne parfois et les incompréhensions. Un sourire et une poignée de main voudront toujours dire beaucoup quand les mots échappent à notre savoir.
J'ai promis à Fabian d'aller le visiter au printemps prochain.

Lundi matin a été particulièrement pénible.



Fabian nous a aussi gravé un cd avec tous les vidéos tournés sous l'eau alors que nous "chassions" les reef sharks et les mantarays. J'ai vraiment hâte de voir ce que ça donne!

16 sept. 2008

La vie chez les vieux garçons, épisode 1

Comme vous le savez peut-être, j'ai finalement trouvé une chambre à sous-louer dans la belle région sherbrookoise, pour le temps d'une session. Faute de profiter d'un choix digne de ce nom - faute d'avoir pu entamer mes recherches plus tôt - je devais me résoudre à :
1- me joindre à un genre de commune malpropre mais pas chère dans le sous-sol de la maison d'un couple qui au moins, avait l'air plutôt chill, sans cependant avoir l'occasion de rencontrer mes 3 futurs colocs avant mon déménagement;
2- aller vivre dans un appartement beaucoup plus près de l'uni, plus propre et mieux éclairé, avec des divans sur lesquels je n'ai pas peur de m'étendre en short et en camisole et d'attraper une maladie de peau inconnue et incurable, bref, dans l'endroit décent que m'offraient les vieux garçons.

Les vieux garçons, gentiment surnommés ainsi dès la première visite en ce lieu intouché par la femme depuis plusieurs années (depuis qu'ils y vivent, en fait!)qu'est leur appartement sur Léonard, sont composés du futur avocat terminant son barreau, du doctorant venu de France étudiant l'antarctique (j'ai complètement oublié les détails de la description complète qu'il m'a donné de son projet, même si j'ai fait semblant de trouver ça intéressant sur le moment) et de Guy, l'ouvrier de 37 ans (c'est tout ce que j'ai à diffuser sur son compte, pour l'instant).

Lors de ma deuxième visite, motivée par la signature du contrat, j'ai même eu droit à des phrases du genre "Ouiiiinnn, on hésitait à prendre une fille" ou "C'est pas mal tranquille ici...". Prometteur :)

Une amie m'a suggéré de faire de moi une véritable fi-fille dès les premiers jours de mon arrivée et d'étaler mes produits de beauté partout à travers la salle de bain, de remplir le frigo de tofu et de salade, d'écouter les meilleurs hits de Kelly Clarkson à tue-tête dans ma chambre, d'échapper mes sous-vêtements en sortant de la douche (vêtue uniquement d'une serviette ultra courte, il va sans dire), etc. Pendant un instant, j'ai vraiment été tentée, mais j'aurais eu beaucoup trop de remords devant l'ampleur du calvaire quotidien vécu alors par mes trois hommes.

Toujours est-il que le premier malaise - qui je me demande encore comment a pu en être un - est survenu dès la première journée de collocation. Je me fais tout bonnement les cheveux dans la salle de bain, la porte ouverte, quand Guy (fallait bien que ça tombe sur lui!) revient du travail. Il retire ses chaussures dans l'entrée, s'approche de la porte de la pièce où je me trouve, s'arrête avant même de pouvoir regarder à l'intérieur, hésite... puis, d'une voix vraiment mal assurée ose demander : "William?". Le plus naturellement du monde, je lui ai donc répondu :"Non, c'est Audrey!" et mon pauvre ami avec un malaise du poids de l'Univers sur ses épaules de répliquer :"Oh, excuse-moi..." et de s'éclipser dans sa chambre dans moins de temps qu'il n'en faut pour crier vieux garçons. C'était comme me sentir prise en flagrant déli de nudité gratuite alors que j'étais plus que vêtue et que le gars n'avait pas même posé les yeux sur moi.

Je redoute la crise d'apoplexie si j'ai le malheur de laisser un soutien-gorge dans la sécheuse ou si j'oublie de ranger la boîte de tampons...

12 sept. 2008

Quand l'honnêteté ne paie pas

Aujourd'hui, j'avais une entrevue pour un job à Sherbrooke dans le domaine du télé-marketing.

Ça allait super bien, le gars est comblé par mes compétences en anglais (tsé de la vente porte-à-porte, ça te développe des skills rapidement!), bref tout se déroule bien, jusqu'à ce qu'il pose la fatidique question qui devait ressembler à : "alors il te reste combien de temps à faire dans le bac, c'est quoi la suite?"

AH-AH!

Là où ça se gâte.

Je pense qu'il n'a pas apprécié que je lui annonce on the spot que j'allais fort probablement me sauver en Suède pour 5 mois en janvier.
Flûte.

I need money!

7 sept. 2008

Le monde est beau

Beaucoup de gens m'ont demandé, et me demanderont, ce qu'un si long voyage loin de chez moi avait changé, si mon départ m'avait changée. Comme si j'allais avoir une réponse élaborée, philosophique, toute prête à être déballée au coin d'une allée d'épicerie avec pas même un café à la main pour me permettre de prendre une gorgée en essayant de trouver quelque chose à dire.

Mais au volant de ma voiture cette semaine, j'en suis venue à une première étape de réponse claire et simple: Je trouve le monde plus beau. Et pas seulement le monde au loin, mais bien aussi mon petit monde à moi, tout près. C'est que j'étais là, seule, quelque part entre Sherbrooke et Drummondville, à me dire "Mais mon dieu que le coucher de soleil est joli". C'est tout à fait anodin comme remarque, mais je ne crois pas que je m'y serais attardé 7 mois plus tôt. Ou que quelqu'un à mes côtés aurait apprécié le coup d'oeil de la même façon, au lieu de se dire "mmmeeeh, ok, le ciel est rose, pis après?" et de se remettre à étudier la famille élargie complète de mouches ayant terminé leur vie sur mon pare-brise.

Ailleurs, on remarque un autre genre de forêt, une fleur ou un insecte jamais vus, une architecture spéciale, une musique intriguante, un point de vue à couper le souffle, des gens qui vivent d'une autre profession, un ciel rempli de constellations inconnues, une ville et une campagne différentes... Et au premier abord, je pense que l'on apprécie ces éléments tout simplement parce qu'on les découvre pour la première fois.

Mais petit à petit, on se met à admirer ces réalités pour ce qu'elles sont vraiment, au delà de leur caractère de nouveauté. Et c'est à ce moment que si l'on s'écarte un tant soit peu des circuits touristiques, les découvertes dures et choquantes ne nous apparaissent pas jolies pour ce qu'elles nous offrent à voir, mais pour ce qu'elles signifient, qu'un ciel coloré un mercredi soir devient spécial, qu'une vue de Montréal illuminée vous fait sourire et que le départ de chaque ami vous fait souhaiter de tout coeur que celui-ci trippe autant que vous et voie avec les même yeux.

Je crois sincèrement que le voyageur attentif ne peut être blasé.

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En surfant sur le site du National Geographic, je me suis arrêtée sur les gagnants du concours international de photo 2007, sur cette page. Rendez vous dans la section "Landscape Gallery", au second cliché. Je me tenais exactement au même endroit il y a de cela 4 mois, vers 5 h du mat, quand le froid et le sommeil avaient été oubliés depuis longtemps déjà; un moment où je me suis sentie dépassée par la beauté du monde.

Et puisqu'on jase de photos impressionnantes, sur le site de la Nasa, on met en ligne "la photo du jour". Bien agréable à regarder également.

Dimanche, 7 septembre 2008
Samedi, 6 septembre 2008
Vendredi, 5 septembre 2008
Samedi, 30 août 2008
Samedi, 16 août 2008

6 sept. 2008

Le syndrome post-voyage

Ça me fait tout drôle d’écrire sur ce blogue (mis à jour) après plus de 6 mois à y avoir raconté un voyage merveilleux.

J’en sais rien. D’abord, il est clair mes prochaines « aventures » ne seront pas d’un registre aussi spectaculaire que celles sur lesquelles j’ai tenté de mettre des mots durant ce séjour au bout du monde. Mais là n’est pas vraiment le problème. Parce que je n’octroie pas à ce blogue la tâche de divertir par l’impressionnant, le spectaculaire, le hors du commun. Nah… très personnellement, le quotidien bien raconté m’amuse et me plaît tout autant et donne beaucoup plus de crédit à son auteur.

Je crois que cette espèce de blocage provient justement du fait qu’après avoir partagé ce que j’ai pu voir, toucher, entendre ou sentir, je suis maintenant de retour au domaine du « j’ai pensé » ou du « je souhaiterais ». Du descriptif au plus…créatif et personnel?


Anyway – pace que je n’ai pas encore réussi à éliminer toutes les expressions anglaises de mon vocabulaire – je tenterai donc de trouver quelque chose d’attrayant à partager sur cette page.
Bientôt.

Je crois cependant que du changement s'impose (ça doit être le voyage qui fait ça). Je planifie d'ouvrir un nouveau blogue.
Bientôt.