21 déc. 2007

Encore mieux que du banch press

Il est 23 h 45, je reviens d’une très agréable soirée passée à manger des sushis et à fumer de la shisha en buvant du thé et en mangeant des baklavas. Sean Lenon sur les oreilles, je rentre chez moi, la tête ailleurs, un peu dépassée par les événements des derniers jours et en cruel manque de sommeil.

C’est exactement quatre rues avant chez moi que j’aperçois avec horreur que des pancartes d’avis de déneigement ont été posées du côté de la rue où ma voiture se trouve ensevelie sous la neige des derniers jours. Même chose dans la rue suivante, avec en prime les camions live à l’ouvrage de déblayage. Est-ce que j’aurais manqué les affiches oranges ce matin? Je suis partie tellement vite de cet appart puant pour fuir le sympathique René et – il va sans dire – sa craque de fesses qui s’affairaient sous mon lavabo qu’il ne serait pas étonnant que je sois passée devant sans les voir. La panique me gagne totalement quand m’apparaît la rue juste avant la mienne fraîchement déblayée. On dirait qu’elle shine de son « pas de neige ». Là, je commence par me dire que c’est pas vrai que je devrai me taper la recherche de l’auto remorquée le matin de mon déménagement et que j’aurai en prime à fiter dans mon « pas de budget » du temps des Fêtes une belle grosse contravention et des frais de remorquage. Non non non!

Évidemment, je n’ai pas encore tourné le coin de Marquette qu’une monstrueuse affiche orange me saute aux yeux, No parking de 19 h à 7 h. Regard à gauche : alléluia, les montagnes de neige encombrent toujours ma rue! Une seule auto y est abandonnée au beau milieu. Ça ressemble étrangement à la mienne. Ouf, j’ai encore un espoir. Regard à droite : flashes du convoi de camions qui se trouve à environ deux coins de rue et qui se rapproche dangereusement vite. C’est à ce moment que Sean a été remisé au fond de ma poche et que j’ai regardé avec une envie de désespoir la rue désertique. Je pense que je suis passée en mode survie et que je me suis dit : « ma fille, c’est le moment de sortir tes skills de femme autonome parce que c’est pas ton air de demoiselle en détresse qui pourra t’être utile vu le nombre de gens que ça pourrait émouvoir dans le moment. »
En me rapprochant de la voiture, j’ai constaté qu’un coup de pouce béni m’avait été donné du ciel. Quelqu’un, mon incroyable sauveur, avait déneigé et déglacé ma voiture! Ok, elle était toujours prise dans son banc de neige, mais je ne sais pas si vous pouvez imaginer les précieuses minutes que ce coup de balais a pu me faire gagner! Quand je me suis assise dans mon auto, c’était l’émission « avis de recherche » qui jouait à CKOI. Je vous jure, j’ai eu envie d’appeler pour demander à retrouver la personne qui avait gracieusement déblayé une toute chétive Hunday Accent or laissée en plan sur Marquette le soir du déneigement de la rue. Je l’aurais frenché sur le champ!
Je n’étais cependant pas au bout de mes peines parce que les gros camions continuaient de se rapprocher et mon auto était définitivement coincée. Vous n’aurez jamais vu une fille mettre autant d’énergie à pelleter pour dégager son véhicule un vendredi soir à minuit au milieu d’une rue déserte.
Après de multiples avance-recule-sors-pellete-essaieencore-avance-recule-sors-pellete-essaieencore, j’ai finalement réussi à libérer ma voiture et à partir à la recherche d’un stationnement sécuritaire pour la nuit.

Je parie que je serai rackée des biceps demain.

20 déc. 2007

De la grosse marde de collocation.

Ce matin, quand j’ai entendu le voisin cogner en panique au bas de ma porte, j’ai pensé qu’il s’emportait un peu parce que le bruit de ma laveuse l’avait tiré de son lit. Je l’attendais de pied ferme en me disant « qu’il allait pas venir me faire chier parce que je faisais UNE fois une brassée à 8 h quand son fuckin chien cave avait passé une semaine à me réveiller en se mettant à hurler à 6 h 15 ».

Haha.
La panique c’était plutôt parce que j’étais en train de transformer sa cuisine en piscine.

Ça a remonté dans le tuyau de mon évier. Ya de l’eau partout. L’appart sent le cadavre, c’est dégueulasse.
Le proprio arrive pas à rejoindre « son gars », alors il va me rappeler en après-midi.
Fait beaucoup trop froid pour que je me pousse en ouvrant les fenêtres.
J’ai même pas d’endroit pour étendre les serviettes puantes dont je me suis servie pour éponger le dégât ET la brassée dans la laveuse, ma coloc est partie avec le seul séchoir qu’on avait.
Je déménage samedi.

J’sais même pas si je peux prendre une douche.
La grosse poisse sale.

Le point positif? J'ai coupé l'eau. La toilette ne coule plus.

19 déc. 2007

Cru d'automne

Une petite salle, pas plus d’une centaine de personnes, intime.
Un puits de lumière au fond de la scène noire, une danseuse en son centre.
Pas de musique, que des mouvements. Rapides, saccadés.
Un second danseur apparaît sous le projecteur, se joint à sa compagne pour donner vie à un couple farouche, qui s’attire et se repousse à la fois.
Une musique se fait entendre, discrète. Un troisième corps se soude au mouvement, puis un quatrième, puis un cinquième, puis un huitième, et créent un amalgame compact de membres grouillants et vibrants.

Black.
La scène s’éclaire graduellement et les danseurs n’occupent plus l’espace qu’en duos. Un homme et une femme, une femme et une femme, deux hommes, peu importe,
tandis qu’on entame a capella "Such Great Heights" de "The Postal Service"

I am thinking it's a sign that the freckles
In our eyes are mirror images and when
We kiss they're perfectly aligned
And I have to speculate that God himself
Did make us into corresponding shapes like
Puzzle pieces from the clay
True, it may seem like a stretch, but
Its thoughts like this that catch my troubled
Head when you're away when I am missing you to death
[…]

Je reviens de la représentation d’automne 2007 des étudiants de troisième année de l’école de danse contemporaine LADMMI. C’était une brève ébauche de la première pièce du spectacle, la seule que j’aie vraiment aimé. Le second morceau a été mis sur pied dans une ambiance d’angoisse et de psychose totale où la musique stridente et les mimiques terrifiées des danseurs m’ont empêchée de vraiment apprécier leurs efforts, tandis que la troisième chorégraphie passait tellement rapidement du chaos à l’ordre qu’on avait de la difficulté à suivre le rythme de la pièce et à y trouver un sens.

Quoi qu’il en soi et au risque de me répéter, je continue d’admirer le travail de ces artistes et de m’émerveiller chaque fois devant ce qu’à mon avis le corps humain fait de plus beau, danser.

Des encouragements qui tombent à point

Conversation tenue après que j’aie tenté de résumer les derniers mois de mon bordel chaotique à un ami.

Moi : Je sais, ma vie, c’est un peu comme Place Melrose.

Lui : Ouais sauf que Place Melrose, des fois, ça finit bien.

17 déc. 2007

co "J" ter

Ce soir, j'avais la ferme intention de profiter de mon rien-à-l'horairisme pour papoter un peu sur ce blogue. Cependant, l'évidence est que je suis beaucoup trop crevée pour mots des aligner un cohérent dans ordre.

Je profite donc de cet état dyslexique temporaire pour vous passer le flambeau. Je vous explique. Pour un jeu organisé à l'occasion de l'un de mes partys de Noël familial, je dois trouver 5 objets inusités qui commencent par la lettre "j". Ces choses ne doivent pas être une marque ("john deere" pour un tracteur, par exemple) ni un anglicisme ("jewel" pour bijou, mettons) et doivent se trouver dans le dictionnaire.

Le principe est qu'on doit donner 1 $ chaque fois que quelqu'un a amené le même objet que nous. Le jackpot est ensuite séparé entre les gens qui auront sous la main un objet auquel personne n'aura pensé.

Ma demande se résume donc à : aidez-moi à faire de l'argent!!!!

J'ai déjà
- un joker
- des jumelles
- un jumeau
- une jarretelle (Pendant que j'y pense, et au risque de briser vos illusions, je vous annonce que suis également à la recherche d'une jarretelle)
- un jet
- des jujubes
- une jument
- un joyau
- à la limite, un jambon

Quoi de mieux?

14 déc. 2007

Fébrile, fébrile!

Plus qu'un dodo avant le traditionnel-souper-de-chicks-de-Noël.

Si hâte!!

:D

Fondue, punch, potins et danser sa vie en prévision! C'est tellement fi-fille et on aime ça! YAY!

13 déc. 2007

Ma Face sur Facebook

(soupir)


Comme je vous l’ai déjà écrit, j’ai accepté de tenir un blogue sur le site de l’Université de Sherbrooke. Les gens qui visitent le site de l’U avaient jusqu’à tout récemment une maigre chance de tomber sur ma page, où je raconte un peu n’importe quoi – un genre de mélange de mes posts sur ce site en version remâchée/censurée – en conservant une simili-impression d’anonymat. On me paie pour exécuter le tout et c’était très bien comme ça.

MAIS LÀ les administrateurs de Blogues à part (parce que oui, c’est le nom génial du concept) ont eu la ô combien brillante idée de mettre des pubs de leur site de blogues en ligne sur Facebook. Et pas n’importe quelles pub, des pubs avec MA FACE DESSUS. Et une coquette petite bulle qui sort de ma bouche, comme si je disais, l’air heureux « Blogues à part ».

Y’a de l’abus. Tout le Canada est sur Facebook, LA TERRE ENTIÈRE EST SUR FACEBOOK.
J’arrête pas de recevoir des messages ou des emails d’amis me disant qu’ils viennent de tomber sur ma face sur leur compte. La honte.
Je ne sais pas encore si je dois rire ou pleurer.
Les deux émotions se font vraiment concurrence à une surprenante égalité.

Ok, je vais m’en remettre. Ok, les pubs sur Facebook doivent coûter une bonne moitié de bras, alors avec un peu de chance, ma tronche ne restera pas en ligne trop longtemps.

Mais quand même.

C’est tellement geek.


Je vous laisse constater les humiliants dégâts, grâce à Audrée, qui m’a printScreenée sur le vif.



p.s. Très drôles les fausses questions avec de faux noms empruntés faisant clairement allusions à des pratiques sexuelles débridées. Coupable, manifeste-toi si tu l'oses!! Ça te permettra au moins de clamer haut et fort que t'as insinué la crossette mexicaine sur un site officiel de l'Université de Sherbrooke... good job aha!

OneTop

En accompagnant un ami à un 5 à 7 de son travail à l’hôtel W (un endroit vraiment class, où la déco est malade!), je suis tombée sur l’exposition des gagnants du concours « OneTop ». Il s’agit d’un concours de design graphique sur t-shirt, ouvert à tous, qui se tient une fois par an à Montréal. Cette année, le jury était composé de Renata morales (Designer Mode), de Stéphane Leduc (Chroniqueur mode émission Caféine TQS), de Steve Proulx (Rédacteur en chef du magazine Urbania), de Patrick Beauduin (vice-président chez Cossette Communication), de Mickaël Carlier (Fondateur de Novae.ca) et de Christophe Bergeron (Rédacteur en chef du magazine Voir).

Le thème de cette édition était l’environnement. Des 20 gagnants exposés à la mezzanine du W, voici mes coups de cœur :





C'était également inscrit "NO SMOGING" au bas du logo, sur le t-shirt




Ça m'a pris quelques secondes pour comprendre que c'était un électrocardiogramme. C'est mon concept préféré, je pense.




Hihi, vous l’aurez sans doute deviné, ce t-shirt-ci n’a pas été créé dans une optique environnementaliste! J’ai été tellement surprise quand ce message euh... inspiré!? s’est affiché en grosses lettres sur mon écran que je n’ai pas pu m’empêcher de le mettre en ligne. Ok, c’est drôle, mais le plus drôle c’est que le dude (assurément un mec, on ne se le cachera pas) qui a fait ce logo a remporté le prix pour le thème « libre » ahah!! Comme quoi le génie artistique ne va parfois pas chercher bien loin...

Pour les autres gagnants de cette édition et des années passées, le site de OneTop.

11 déc. 2007

De beaux moments de collocation - la suite

Décidément, il y a quelque chose dans ma poigne ou celle de ma coloc qui ne convient pas aux serrures montréalaises.

2 en 2.
Deux loquets qui nous pètent dans les mains.

La première fois, c’était Éli qui s’était rivée à la porte barrée, tandis que tournevis en main, j’essayais tant bien que mal de retirer la serrure de la penture en riant à en avoir mal au ventre.

Aujourd’hui, le karma a pris sa revanche puisque c’est moi qui me gelais dehors, le nez collé à la vitre de la porte, alors que ma coloc me mimait de manière tout sauf éloquente que le loquet était coincé.

Heureusement, Michelle – gentiment surnommée « la voisine intense » par un ami – nous a promis de contacter le proprio (je vous ai raconté qu’elle était venue cogner à ma porte au début de l’année, accompagnée d’un espèce de chaman indou, pour m’inviter à une conférence sur une nouvelle philosophie de vie?). Pas question donc de jouer aux apprentis menuisières cette fois-ci.

Et puisqu’on parle d’appart, voici une liste de toutes les bizarreries que celui-ci offre gracieusement :

- la cuisine n’a AUCUN tiroir; que des armoires!
- Dans ces armoires, il y a des tablettes jusqu’au plafond, à 12 pieds du sol. Pratique
- Le rideau de la cuisine est en blue jeans
- La fenêtre est tenue ouverte par des baguettes chinoises
- La porte de la salle de bain ne se barre pas
- Dans la salle de bain grande comme mon annulaire, on a installé un bain sur pattes et le réservoir à eau chaude. Le summum de la déco tendance
- On – lire ici : une très très très petite personne et/ou un fétichiste désaxé – a posé un miroir en haut de la toilette. Juste en haut de la toilette. La plupart des filles ne le remarque même pas, mais plusieurs gars ressortent de la salle de bain un drôle d’air sur le visage. Qui sait ce qu’ils ont bien pu y voir d’étonnant… Une tout autre vue sur leur anatomie!
- La moitié des murs est en stuco… beige
- Le micro-onde est possédé. Lorsqu’on le laisse branché, il se met à beeper SANS ARRÊT. Je vous jure, c’est vraiment freakant! Quand c’est arrivé la première fois, j’étais toute seule à l’appart. J’ai dû fixer les autres électroménagers de la pièce pendant un bon deux minutes avant de me résoudre à ne pas les dépluger. Après la télévision dans Poltergheist, qui sait ce qu’un toaster ou une laveuse peut faire… Ça ou me rendre folle. Faites le test voir; appuyez sans arrêt sur start/stop pendant un bon 15 secondes, arrêtez 45 seconde et recommencez. Évaluez l’état de votre santé mentale et on s’en reparle.
- La toilette coule constamment. Peu importe le nombre de fois où j’ai arrangé la flotte, rien à faire
- Il n’y a pas de fenêtre dans ma chambre

Et je m’arrête seulement parce que j’en ai marre.
Le tout pour la modique somme de 750 $ par mois.

4 déc. 2007

De beaux moments de collocation

Fallait nous entendre, ma coloc et moi, chanter des chansons à tue-tête dans la rue en déneigeant nos voitures ensevelies.

Fallait nous voir faire les anges dans le banc de neige devant notre appart. (Pour ma part, juste après m’être élancée d’un bon gros swing pour péniblement constater que des bacs de récupération avaient été oubliés au bord du chemin.)

Fallait nous surprendre, en tuque et en sous-vêtements dans les marches intérieures de notre entrée, tentant de nous défaire de nos habits trempés.

J’vous jure, c’était de toute beauté!