30 janv. 2008

Bye bye Sherbrooke!

Aujourd’hui est officiellement ma dernière visite à Sherbrooke avant le départ.
Je me suis faite toute belle, j’ai bravé la pluie verglaçante et je me suis rendue jusqu’à ma ville universitaire pour y prendre ma fausse photo de finissante. Fausse, parce que même si je ne termine pas en même temps que mes compagnons de bac, je tenais à figurer dans le même album qu’eux.

J’ai profité de l’après-midi pour faire des emplettes de dernières minutes. Il me manquait un étui pour mon ipod et surtout, de la lecture. J’ai quitté le Renault Bray avec sous la main « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez et « Et si c’était vrai » de Mark Levy. De bons choix? La critique littéraire sera pour plus tard… si vous êtes très patients peut-être…!

Ce soir, j’ai soupé en tête-à-tête avec mon « presque pu » coloc. Tradionnel pâté chinois au menu, une réussite cuisante du cuisto. On s’est gâté au dessert avec une bonne recette de tapioca sur le poêle. Mon dieu! Je cherche encore ce qui fait le charme de cette gibelotte remplie de petites boules moelleuses. Reste que j’en ai trop mangé. Je confesse un abus de tapioca.
Je me demande si le tapioca existe en Australie…

Dernière visite, dernier souper, dernier verre, dernier tellement de choses! J’ai parfois l’impression de quitter pour une vie! Il est épuisant de sans cesse dire au revoir… Émotion, quand tu nous tient! Pourtant, je suis persuadée que ces six mois seront vite passés!

Je commence à avoir hâte. J’ai aussi de petits moments de panique. D’ici à ce que je quitte, c’est-à-dire dans la nuit de dimanche à lundi, je n’ai pratiquement aucun temps libre. S’enchaînent sans arrêt le boulot, les fêtes d’avant-départ et les rendez-vous importants. Je commence à me dire que je ne prendrai le temps de souffler qu’une fois assise dans l’avion!

Ah oui, mon premier toit australien se nomme The Blue Parrot. Exotique non?

4 dodos et demi…

26 janv. 2008

Le décompte est entamé

Je cours tellement ma vie que je n'ai pas même le temps de réfléchir à ce qui m'attend dans à peine plus d'une semaine.

Dans 8 dodos.

J'ai tout mes papiers, tous les documents sont signés, j'ai acheté tous mes bidule-truc-nuches utiles et inutiles, j'ai même fait couper mes cheveux - beaucoup trop court, je clame depuis en riant que mon sex appeal s'est envolé avec les feu longues mêches de ma tignasse - en prévision du départ.

Plus que quelques arrangements et je serai fin prête à partir.

Ça ou quand j'aurai réussi à faire entrer ma vie dans un sac-à-dos de 60 litres. Malheur, cauchemar, calamité. Bonjour les petits et le mode de pensée minimaliste.

16 janv. 2008

Une journée noire comme le deuil

Je me doutais bien que quelque chose n’allait plus.

Il n’arrivait plus à effectuer de petites tâches toutes simples, quotidiennes.
Souvent, lorsqu’il devait faire un effort, si léger soit-il, il émettait de faibles gémissements qui me brisaient le cœur et qui m’indiquaient combien le travail était pénible.

Il mettait des heures à accomplir des choses qui ne lui demandaient auparavant que quelques secondes. Et pas question de lui adresser plus d’une requête à la fois.

Les derniers jours de son calvaire, j’arrivais péniblement à lui faire ouvrir les yeux. Il passait le plus clair de son temps endormi.
Il paniquait pour des riens.
Il n’était plus que l’ombre de lui-même.

Bien sûr, ça n’a pas été facile pour moi non plus. Oh, j’ai essayé d’être patiente. Combien de fois j’ai dû résister à l’envie de le secouer de toutes mes forces, dans une vaine tentative de retrouver celui qu’il était il n’y a pas si longtemps, afin de lui faire comprendre combien j’avais besoin de lui! Je suis de toute façon persuadée que la chiffe molle qu’il était devenu n’aurait même pas réagi à mes brusqueries…

Je me suis beaucoup culpabilisée. J’aurais peut-être dû lui faire voir un spécialiste plus tôt. C’est que je croyais que ce n’était qu’un mal passager, j’étais certaine qu’il irait bientôt mieux! J’avais espoir… Heureusement, ma famille m’a beaucoup supportée dans cette épreuve et je reprends tranquillement le dessus. La preuve, j’arrive à vous en parler aujourd’hui alors que le décès a été constaté lundi matin. Le spécialiste a aussi été très gentil. Il m’a fait comprendre que ce genre de virus était inguérissable. Sournois, il ne montre d’abord que de petits signes discrets de ses ravages; on commence alors à déceler des problèmes minimes dans l’exécution de certaines tâches du malade. Mais les ennuis vont en s’aggravant jusqu’à ce que le virus atteigne le système nerveux central et bousille tout.

Mes amis, je pleure la mort de mon disque dur tant aimé et de tous les logiciels que je croyais en sécurité en son sein. Photoshop, Illustrator, Dreamweaver et plus encore : tant de programmes piratés ou copiés au fil des années, envolés à jamais!

Sniff.

Je me console en me disant que mon fichier « mes documents » a été épargné. Je pourrai donc bientôt tenter de me remonter le moral et de me remémorer les plus belles années de mon portable en écoutant des chansons qui soignent les cœurs comme les I don’t want to miss a thing et les My heart will go on. Stronger de Britney Spears suivra probablement peu après, pour le pep.

14 janv. 2008

Me voy!

Décidément, je néglige ce petit blogue depuis quelques semaines.

C’est qu’avec la folie qui s’est emparée de ma vie le 29 décembre dernier, je n’ai fait que courir d’un côté et de l’autre sans vraiment prendre le temps de reprendre mon souffle.

J’ai aujourd’hui récupéré mon billet à l’agence. Je quitte le 4 février, 9 h 00. Dès 12 h 00, je descends de l’avion pour une trop longue escale de 12 heures. Le point positif : cette escale est effectuée à San Francisco. Qui sait ce que je trouverai bien le temps de visiter entre deux transferts de bagages et un passage aux douanes. Ce n’est que le matin du 6 février que je mettrai définitivement les pieds à Sydney. Ce qui reste nul, c’est que je dois faire tout ce trajet seule. J’y rejoindrai 3 amis qui seront arrivés deux jours avant moi. Comme j’ai décidé un peu tardivement de me joindre à leur voyage, je n’ai pu avoir de place sur les mêmes vols qu’eux.

Alors voici ce qu’il y a de nouveau dans ma vie depuis le 29 décembre :
Un passeport
Un visa de travail australien
Une carte étudiante internationale
Un travail à temps plein jusqu’au 1er février
Un sac à dos de 60 litres
Une session universitaire reportée
Un stage abandonné
Beaucoup de stress
Une aventure de six mois en Australie et en Nouvelle-Zélande, joliment clôturée par deux semaines aux îles Fidji

Les points négatifs : j’ai l’air d’avoir une longueuil sur ma photo de passeport, mes finances ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient, je dois encore me taper la vente du bikini miracle aux vieilles grincheuses insatisfaites de leur body flasque, je ne pourrai assister au bal de ma promotion et au Gala-là 08 que j’attendais déjà avec impatience, et surtout, j’ai dû abandonner mon poste de vice-présidente pour les Jeux de la communication.

J’ai trouvé – et je trouve encore – très difficile de renoncer à des engagements que j’avais pris et qui me tenaient beaucoup à cœur. Heureusement, de précieuses personnes de mon entourage ont réussi à me garder convaincue que j’avais pris la bonne décision. J’ai aussi reçu beaucoup de gentils messages motivants de la part de toutes sortes de gens et ça m’a un peu rassurée. Même Michel Lefebvre s’y est mis avec le mot suivant : « Super chouette! À votre âge j'ai fait la même chose. Je ne l'ai jamais regretté. Bon courage. » Hihi, il trouve toujours les bons mots ce Mitch!

Voilà! La vie telle que je la connaissais fout le camp pour six mois!

5 janv. 2008

Pendant que Marie Carmen chantait « Entre l’ombre et la lumière »

Chez les Moreau, il y a parmi les événements traditionnels inébranlables le repas du jour de l’An. Réunis autour d’une fondue et d’une bonne coupe de vin, on se retrouve tous et chacun; mon frère nous raconte fièrement ses histoires amoureuses rarement fructueuses, ma mère s’en fait pour des riens et mon père, un peu philosophe, trouve toujours le moyen de ramener chaque situation à sa plus simple et cocasse expression.

En ce samedi soir, 5 janvier 2008, quand mon frère a demandé à papa de nous bénir pour la nouvelle année, c’est les trémolos dans la voix que ce dernier a souhaité le bonheur pour « ce qu’il possède de plus précieux ».

Cette année, ce sont les larmes roulant sur les joues que les Moreau ont officiellement entamé l’année 2008. Pour l’une des premières fois, lorsqu’on m’a a trois reprises gentiment ordonné « sois prudente, je t’aime », c’est sans difficulté que j’ai mis mon orgueil de jeune femme autonome de côté et que j’ai compris la portée et le sens que ces paroles peuvent avoir pour ces gens qui m’aiment aussi fort que je les aime.

Chaque nouvelle année, je me plais à souhaiter les surprises et les folies à mes proches. Cette fois, c’est à moi que j’offre ces vœux. 2008 me rentre dedans de plein fouet, et même si j’ai peur, je ne peux m’empêcher d’aimer ça.

La crème des "J"

Voici donc quelques un des « J » uniques en leur genre ayant été dégoté pour notre party de Noël :

- de la jute,
- un jonchet (genre de bâton pour jouer à pick up stick),
- un jacket (ou un écureuil, fallait le savoir),
- une jument ,
- un jean – oui oui, tout le monde y avait pensé, mais personne en avait amené en se disant que tout le monde y penserait,
- un javelot (fait maison en carton, c’était sans contredit le meilleur accessoire fabriqué de la soirée).

J’ai tout de même économisé 2 $ en étant la seule à avoir sous la main une jetée et un jet (miniature, cela va de soi). Malheureusement, mon jésus, mon joker et mes juliennes ont été imités.

Finalement, le "joint" et le "jabot" ont également été utilisés. Un grand merci pour vos suggestions ;)