16 janv. 2008

Une journée noire comme le deuil

Je me doutais bien que quelque chose n’allait plus.

Il n’arrivait plus à effectuer de petites tâches toutes simples, quotidiennes.
Souvent, lorsqu’il devait faire un effort, si léger soit-il, il émettait de faibles gémissements qui me brisaient le cœur et qui m’indiquaient combien le travail était pénible.

Il mettait des heures à accomplir des choses qui ne lui demandaient auparavant que quelques secondes. Et pas question de lui adresser plus d’une requête à la fois.

Les derniers jours de son calvaire, j’arrivais péniblement à lui faire ouvrir les yeux. Il passait le plus clair de son temps endormi.
Il paniquait pour des riens.
Il n’était plus que l’ombre de lui-même.

Bien sûr, ça n’a pas été facile pour moi non plus. Oh, j’ai essayé d’être patiente. Combien de fois j’ai dû résister à l’envie de le secouer de toutes mes forces, dans une vaine tentative de retrouver celui qu’il était il n’y a pas si longtemps, afin de lui faire comprendre combien j’avais besoin de lui! Je suis de toute façon persuadée que la chiffe molle qu’il était devenu n’aurait même pas réagi à mes brusqueries…

Je me suis beaucoup culpabilisée. J’aurais peut-être dû lui faire voir un spécialiste plus tôt. C’est que je croyais que ce n’était qu’un mal passager, j’étais certaine qu’il irait bientôt mieux! J’avais espoir… Heureusement, ma famille m’a beaucoup supportée dans cette épreuve et je reprends tranquillement le dessus. La preuve, j’arrive à vous en parler aujourd’hui alors que le décès a été constaté lundi matin. Le spécialiste a aussi été très gentil. Il m’a fait comprendre que ce genre de virus était inguérissable. Sournois, il ne montre d’abord que de petits signes discrets de ses ravages; on commence alors à déceler des problèmes minimes dans l’exécution de certaines tâches du malade. Mais les ennuis vont en s’aggravant jusqu’à ce que le virus atteigne le système nerveux central et bousille tout.

Mes amis, je pleure la mort de mon disque dur tant aimé et de tous les logiciels que je croyais en sécurité en son sein. Photoshop, Illustrator, Dreamweaver et plus encore : tant de programmes piratés ou copiés au fil des années, envolés à jamais!

Sniff.

Je me console en me disant que mon fichier « mes documents » a été épargné. Je pourrai donc bientôt tenter de me remonter le moral et de me remémorer les plus belles années de mon portable en écoutant des chansons qui soignent les cœurs comme les I don’t want to miss a thing et les My heart will go on. Stronger de Britney Spears suivra probablement peu après, pour le pep.

1 commentaire:

O-Nowis a dit…

Toutes mes sympathies. Vraiment. Je sais combien ces moments sont difficiles, mais tu es forte et tu vas passer à travers.

Tu nous donneras les détails pour le service, et je ferai chanter une messe. Peut-être même deux.

Je suis avec toi.