Beaucoup de gens m'ont demandé, et me demanderont, ce qu'un si long voyage loin de chez moi avait changé, si mon départ m'avait changée. Comme si j'allais avoir une réponse élaborée, philosophique, toute prête à être déballée au coin d'une allée d'épicerie avec pas même un café à la main pour me permettre de prendre une gorgée en essayant de trouver quelque chose à dire.
Mais au volant de ma voiture cette semaine, j'en suis venue à une première étape de réponse claire et simple: Je trouve le monde plus beau. Et pas seulement le monde au loin, mais bien aussi mon petit monde à moi, tout près. C'est que j'étais là, seule, quelque part entre Sherbrooke et Drummondville, à me dire "Mais mon dieu que le coucher de soleil est joli". C'est tout à fait anodin comme remarque, mais je ne crois pas que je m'y serais attardé 7 mois plus tôt. Ou que quelqu'un à mes côtés aurait apprécié le coup d'oeil de la même façon, au lieu de se dire "mmmeeeh, ok, le ciel est rose, pis après?" et de se remettre à étudier la famille élargie complète de mouches ayant terminé leur vie sur mon pare-brise.
Ailleurs, on remarque un autre genre de forêt, une fleur ou un insecte jamais vus, une architecture spéciale, une musique intriguante, un point de vue à couper le souffle, des gens qui vivent d'une autre profession, un ciel rempli de constellations inconnues, une ville et une campagne différentes... Et au premier abord, je pense que l'on apprécie ces éléments tout simplement parce qu'on les découvre pour la première fois.
Mais petit à petit, on se met à admirer ces réalités pour ce qu'elles sont vraiment, au delà de leur caractère de nouveauté. Et c'est à ce moment que si l'on s'écarte un tant soit peu des circuits touristiques, les découvertes dures et choquantes ne nous apparaissent pas jolies pour ce qu'elles nous offrent à voir, mais pour ce qu'elles signifient, qu'un ciel coloré un mercredi soir devient spécial, qu'une vue de Montréal illuminée vous fait sourire et que le départ de chaque ami vous fait souhaiter de tout coeur que celui-ci trippe autant que vous et voie avec les même yeux.
Je crois sincèrement que le voyageur attentif ne peut être blasé.
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En surfant sur le site du National Geographic, je me suis arrêtée sur les gagnants du concours international de photo 2007, sur cette page. Rendez vous dans la section "Landscape Gallery", au second cliché. Je me tenais exactement au même endroit il y a de cela 4 mois, vers 5 h du mat, quand le froid et le sommeil avaient été oubliés depuis longtemps déjà; un moment où je me suis sentie dépassée par la beauté du monde.
Et puisqu'on jase de photos impressionnantes, sur le site de la Nasa, on met en ligne "la photo du jour". Bien agréable à regarder également.
Dimanche, 7 septembre 2008
Samedi, 6 septembre 2008
Vendredi, 5 septembre 2008
Samedi, 30 août 2008
Samedi, 16 août 2008
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2 commentaires:
Touchant...
Je suis content de savoir que je ne suis pas le seul à m'émerveiller sur les petites choses de la vie... :)
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