10 avr. 2009

Enfin!

Le weekend dernier, le printemps est tombé sur Lund. Littéralement. En une journée, cette grosse boule jaune lumineuse dont on avait presque oublié l’existence tellement elle se faisait timide a élu domicile au beau milieu du ciel pour ne plus le quitter.

L’arrivée du beau temps en scandinavie est absolument adorable. Partout, les parcs et les cours des maisons sont couverts d’un coquet tapis coloré; chaque parcelle de gazon se retrouve envahie d’une multitude de fleurs printanières.

Il y a quelques jours, ce sont les jonquilles qui se sont jointes à la décoration de la petite ville. Un beau matin, elles étaient partout! Comme si la nuit précédente, elles s’étaient mises d’accord pour déclencher une éclosion régionale simultanée.

Flâner à travers la ville a maintenant un petit je-ne-sais-quoi de féérique…





30 mars 2009

Lundi matin, le derrière à peine endolori

Le beau temps s’est amené en Scandinavie ce weekend. À défaut d’entreprendre le « grand ménage du printemps » du Docentgatan 7 – au risque d’y passer les deux prochains mois de mon séjour – j’ai tout de même modifié la disposition des meubles de ma chambre et refait la déco. Besoin de changement; voyez le genre. Mon bureau de travail fait maintenant face à la fenêtre; je fais vraiment tout pour me garder distraite durant mes rares moments d’étude.

Bon, à part « virer ma chambre de bord », j’ai surtout suivi le soleil pour une randonnée considérable à vélo à travers Skåne. Je suis presque étonnée que mon bolide à deux roues, sa rouille et la multitude de bruits inquiétants qu’il produit m’aient efficacement portée sur les 35 km de notre aventure sur la côte ouest de la Suède.






*********************************************************

Dans moins de deux mois Sab et Ric débarqueront chez moi pour une visite de 10 jours dans les environs. Deux jours plus tard, c’est Cath qui se joint à la vie européenne nordique (et à moi!) jusqu’à notre retour au Québec. Au milieu des désirs et des horaires chargés de chacun, j’essaie de nous organiser un séjour à Preikestolen, dans les fjords de la Norvège.



D’une façon ou d’une autre, moi j’irai.

23 mars 2009

Saveur de pomme

Déjà, Docentgatan 7 était un véritable havre de bonheur. Aussi inquiète aie-je pu être avant mon départ quant à l’endroit où j’allais demeurer, j’ai rapidement constaté la quasi-perfection de mon logis. Ma grande maison suédoise est pleine de recoins et de mystérieuses portes verrouillées; le grenier et les escaliers abrupts sont accompagnés d’histoires lugubres à souhait; les plafonds y sont si hauts qu’un Écossais de 6’6 arrive à y déambuler sans même sentir les plus longs de ses cheveux frisés frôler les lampes qui y sont suspendues et la peinture écaillée des murs offre le parfait support à toute forme de décoration abstraite, souvent vestige des nombreuses soirées dont la veille demeure a été l’hôte.

Et ceci sans mentionner la délicieuse ambiance qui y règne, les nombreux repas partagés, le faux tas de merde en plastique retrouvé un peu partout, toujours dans des endroits plus inopinés (mais ça c’est une autre histoire) et le plaisir d’être la « dame de la maison » avec tous les avantages que cela comporte.

Bref, déjà Docentgatan 7 avait plus que son lot de charme à offrir. Et ça, c’était avant la dernière acquisition de la maison et de ses résidents.

TADAAA!

17 mars 2009

Et si on dansait?

Tout comme au Québec, je vis à Lund au rythme de ce qu’on pourrait appeler un quotidien étudiant. Je dois (parfois) me lever le matin pour aller à mes cours, la bibliothèque me sert de refuge quand ma maison et ses 5 autres habitants offrent un environnement trop plein de distraction pour l’étude, je passe des après-midis complets à procrastiner devant mon ordinateur, je déjeune deux fois par jour et je sors dans des bars étudiants pour y boire de la bière à bon marché.

Cependant, certaines des activités auxquelles je m’adonne parfois ici diffèrent beaucoup de mes passe-temps habituels. Parmi celles-ci je nommerai les saunas et les réunions culinaires de groupe, mais j’ai surtout découvert un réel plaisir pour la danse. Pas de blague. Je sais que ce n’est généralement pas très commun ou particulièrement trendy de se réunir pour aller faire le party au club de danse sociale du coin, mais un de mes amis suédois nous a entraînés dans des endroits vraiment cool.

Monday Night Swing at Mejeriet.
Le tout débute par une leçon de groupe gratuite où l’on apprend les pas de base et quelques figures pas trop complexes, question de pouvoir faire comme si on s’y connaissait une fois sur le plancher. Premier choc, les profs n’ont pas plus de 30 ans; lui a le crane rasé et des boucles d’oreille, elle porte des pantalons baggy et des running shoes. Il est préférable de laisser la timidité à la maison puisque l’on change de partenaire toute les cinq minutes. Je me suis donc retrouvée dans des bras de danseurs bien différents : grands, petits, jeunes, plissés, moites, tendus, trop relax, et même quelque fois à la merci de dames expérimentées qui ont gentiment voulu combler le manque de messieurs présents.

Après environ une heure de " Oh sorry, my fault ", de " What was the next step again? " et de "Have you been swing dancing for a long time?", un jazzband fait son apparition sur la scène et le plancher de danse se retrouve complètement bondés de couples en tout genre. Deuxième choc, je suis vraiment impressionnée par les moves des gens. Trop concentrée à me répéter mentalement " quick, quick, sloooow, sloooow ", je ne pense même pas à chanter " hit the road Jack " tout en dansant.



Dancing Bugg in Helsingborg
Devant l’enthousiasme suscité par notre soirée à Mejeriet, Christopher nous a organisé une sortie officielle à son école de danse. On y a rejoint sa sœur, 3 de ses amis et notre professeur privé avec qui on a appris le « Bugg », un genre de rock/swing suédois, pendant deux heures. Troisième choc, la danse est définitivement un sport intensif et exigeant! C’est vraiment motivant quand on passe – très rapidement – le stade de « médiocre » et qu’on se rend compte qu’on arrive même à improviser en ayant l’air de savoir ce que l’on fait. En fait, en principe, ces messieurs improvisent et puis ces dames tentent de suivre. En bout de ligne, on a encore une fois rencontrés des gens géniaux et tout le monde, gars comme fille, a vraiment apprécié l’expérience.

Tout ça pour dire que je compte bien investiguer à mon retour à Montréal question de savoir s’il se donne des cours ou des périodes de danse libre de swing quelque part. Restera alors à me trouver un partenaire!

13 mars 2009

Mystérieuse Lund

Neuf semaines me séparent de mon arrivée en Suède. Je réalise que je n’ai pas écrit beaucoup depuis, tant pour moi que pour ce blogue. Pourtant, j’ai toujours aimé écrire; pourtant, les histoires à raconter ne manquent pas. J’essaierai donc dès maintenant de remédier à la situation et d’employer une partie de ce temps libre qui me file entre les doigts en compagnie d’une feuille et d’un crayon – ou d’un ordinateur quand la lâcheté l’emporte sur le charme.

Lund est petite, grise et merveilleuse. Une bonne paire de souliers aux pieds, une heure sera suffisante pour la traverser d’un bout à l’autre. Un peu plus de temps passé entre ses murs permet cependant d’apprécier à sa juste valeur tout le charme de la plus ancienne ville de Suède, après Sigtuna. Les rues presque entièrement pavées, le rouge foncé qui semble être la seule couleur attitrée à la construction des édifices et les nombreux bâtiments médiévaux érigés ici et là donnent à Lund un cachet bien différent de celui de nos villes et villages canadiens. Les vélos, partout à travers la ville, appuyés contre un arbre ou un mur ou rangés par centaines les uns aux côtés des autres, ajoutent une espèce de légèreté à l’ambiance majestueuse de l’endroit.



L’air y est frais et le temps sec. Chacun ici est impatient de voir le printemps pointer le bout de son nez, mais hier encore la neige a rendu un peu plus pénible mon retour à la maison à bicyclette. S’il y a quelque chose de particulier concernant la température de Lund, c’est la vitesse à laquelle elle change. Une seule et même journée offrira sans problème pluie, soleil, neige et brume, et deux fois plutôt qu’une! J’ai quand même aperçu quelques bourgeons de fleurs cette semaine sur le gazon de ma cours, et j’ai bien espoir que le printemps au milieu des parcs de Lund sera aussi magnifique qu’on le dit.



7 mars 2009

Leaving on a jet plaaaaaaaaaaaaaaaane

Je lis les pensées de mes amis qui se sont également exilés à travers l’Europe, certains bientôt de retour à la maison ou même déjà rentrés, d’autres qui partent à la découverte de leur pays d’accueil après avoir mis le point final à leur période d’études. Chacun d’entre eux offre à sa façon une courte rétrospective des derniers mois passés à construire un éphémère quotidien, à s’imprégner d’une réalité de mois en moins étrangère au fil des jours.

Ça me fait réaliser à quel point tout ce processus d’adaptation à un nouveau milieu, une nouvelle vie m’est apparu naturel, facile. L’Université de Lund, la maison de Docentgatan 7, la bicyclette en tant qu’ultime moyen de transport et la dépendance – malgré mes vaines contre-tentatives – au téléphone cellulaire ont glissé dans mes habitudes sans même que je ne m’en rende compte.

Un peu comme le matin, probablement au cégep, où tu prends la première gorgée de ton café acheté à la « caf », et tu réalises que, contrairement à ce que tu as toujours cru jusqu’ici, ton café n’est pas qu’un stimulant qui t’aidera à passer au travers du cours de 8 h sans t’endormir, mais que, à ta grande surprise, ton café goûte bon! Sans trop savoir comment c’est arrivé…

Moi je me suis un matin réveillée en me disant : «Hey, je pourrais vivre ici, exactement comme je le fais présentement. » Et la constatation surprend parce qu’au moment du départ, on saute dans l’avion en se disant que, de toute façon, on reviendra. Je comprends mieux maintenant les gens qui partent pour un temps s’établir à l’étranger et ne revienne jamais. Je dis simplement que la vie ailleurs n’est pas si différente de la vie chez soi. Naturellement, les éléments s’emboîtent les uns aux autres pour t’inclure dans ce nouveau milieu qui rapidement devient tien. Ou peut-être que je dis ça seulement parce que je sais que je vais revenir. Et si je ne revenais pas? Je n’ai toujours pas de billet de retour…






OK, pas de panique! C’est pas sérieux, bien sûr que je vas revenir… pour quelques mois au moins ;)

Oh, j’ai visité la Pologne et la Norvège au cours des dernières semaines, je vais essayer de trouver du temps bientôt pour raconter le tout. C’est qu’avec tous ces voyages, j’ai oublié que je suis en session « d’études», à l’étranger.

7 févr. 2009

Un virus, un gun et un hot-dog

Voilà un mois aujourd’hui que je suis débarquée à Lund. Time flies… J’ai maintenant un horaire un peu plus « normal », mes cours pour la première partie de la session sont tous commencés. Le nombre d’heures de classe auxquelles je dois assister est ridicule (entre 4 et 7 heures par semaine), mais j’ai en revanche une tonne de lecture à faire et j’ai vraiment de la difficulté à me discipliner.

Sinon, la grande nouvelle de la semaine sera que malgré tous ses efforts, le virus de la grippe qui court en Suède n’aura pas réussi à avoir ma peau. Aujourd’hui, jour 5 de la maladie, je reviens du centre-ville sans trop avoir toussé ma vie en chemin. Nette amélioration quand on considère que j’ai passé les jours 1, 2 et 3 entre les quatre murs de ma chambre et surtout entre les six couvertures de mon lit.

Ce soir, je vais à un « sittning ». Soirée traditionnellement suédoise, un sittning c’est un souper 3 services accompagné de chansons et de jeux divers. Ouais… le concept est encore bien flou pour le moment. Ah, et ils sont aussi fan des thèmes ici! Celui de ce soir est « party animals », alors je suis allée m’acheter un gun et un chapeau en crocodile pour chasser tout le gibier innocent que je devrais croiser ce soir.

Oui, j’ai bien évidemment visité le paradis de la décoration à petit prix, a.k.a. LE IKEA. Mais j’ai été déçue, c’est e-xac-te-ment la même chose que la grosse bâtisse jaune et bleue à Boucherville, sauf que tout est écrit en suédois. En bref il te faut l’aide d’un commis pour t’acheter une taie d’oreiller. La table de chevet à cinq tiroirs sur roulettes avec la lampe de chevet intégrée te tente? Bonne chance avec le livret d’instructions! Pour me consoler, je me suis gâtée à la sortie avec un hot-dog et un cornet de crème glacée (que tu remplis presque toi-même en poussant le bouton de la machine mauve gneeeeeh! Bordel que c’est épais, mais ça restera toujours le fun) pour la modique somme de 0,75 $ chacun. Et là j’étais heureuse et j’ai fait la paix avec le IKEA.

Bon, la balade en ville m’a épuisée – même pas des blagues! – c’est l’heure du somme si je veux arriver à terminer la soirée avec un minimum d’énergie en poche. Putain de grippe.

24 janv. 2009

Chocs culturels

En Suède, à moins d’être prêts à boire de la bière à 2,5 % achetée en épicerie, le seul endroit où se procurer de l’alcool est « le magasin de boisson qui ferme à 17 h et devant lequel il faut faire la queue pour entrer les vendredis p.m. ». Dans ledit magasin, les bières ne se vendent pas en carton ou en paquet, mais bien à l’unité seulement.

En Suède, pour assister à un examen, il est requis de présenter une pièce d’identité officielle au surveillant en poste. Étant tombée sur un gardien dans un mood relax, approprié à un test d’introduction au suédois, ma carte de gym avec la photo sur laquelle je me ressemble le moins au monde a été acceptée comme valable.

En Suède, et puisqu’on parle de gym, les fi-filles font comme les garçons, c’est-à-dire qu’elles n’ont pour seule et toute ressource qu’une grande douche commune à partager dans les vestiaires. À l’aise dans leur nudité qu’ils sont, les Suédois!

Il y a de ces choses qu’on apprend à la dure…

20 janv. 2009

Typique Suède

Ok là!
J’ai appris une foule de choses intéressantes sur le peuple suédois au cours de la dernière semaine. D’abord, c’est à eux et à un groupe de chanteurs rock avec beaucoup trop de cheveux appelé Europe que l’on doit la fameuse toune « The Final Countdown ». De même pour ABBA et Ace of Base, mais ça, c’est pas un scoop.



Ensuite, si jamais si vous êtes un jour invité dans une famille respectable de Suédois pour le lunch ou le dîner (comprendre ici les appellations européennes de « dîner » et « souper »), n’amenez pas de vin! C’est beaucoup trop grivois! On opte plutôt pour un beau gros bouquet de fleurs, et on garde le papier d’emballage pour montrer qu’on l’a acheté chez un fleuriste huppé.

Les Suédois sont reconnus pour être particulièrement discrets, honnêtes et polis. Le patron d’une entreprise se doit de projeter une image modeste et de ne pas laisser paraître son pouvoir. Les Suédois ne crient pas, ne s’esclaffent pas et ils ont même une loi appelée « Jantelagen » qui leur interdit d’être trop exubérants en public. Toujours d’un point de vue juridique, les crimes de passion… n’existent pas! En Suède donc, pas de place pour les DramaQueens ou les débordements sentimentaux.

Le pays de la Suède, où 9 millions de personnes vivent, est notamment composé de 54 % de forêt et de 35 % de pâturages pour l’élevage des rennes. Ça fait beaucoup de terre sauvage ça!! Mais maintenant je sais où le Père Noël équipe son traineau.

13 janv. 2009

Cinnamon Swedish Buns

C’est tranquille au 7 Docentgatan, très tranquille. On y entendrait une mouche voler. Étant donné la façon bizarre dont sont réparties les sessions au cours de l’année, les étudiants rédigent maintenant leurs travaux finaux.

Il ne s’est pas passé grand-chose d’excitant depuis mon dernier post, à moins peut-être qu’une activité de groupe culinaire puisse être qualifiée comme telle. C’est qu’avec Pontus, on a hier préparé plus d’une centaine de buns suédois à la cannelle. Un vrai délice! Comme il s’agit d’un dessert typique du pays, je rentrerai au moins à la maison avec une recette locale!






Sous la pluie, je suis aujourd’hui passée m’inscrire officiellement à l’université et m’acheter un cellulaire. Le hasard faisant parfois bien les choses, je suis tombée sur Johannes (pour les non-Allemands qui se sentiraient confus parce que je parle au masculin d’une personne qui porte ce qui semble être un prénom de fille, avec un « s » en prime, sachez que le nom se prononce YoHanès) qui se rendait également à l’uni. Il m’a offert un petit tour guidé de la ville pour magistralement terminer sa visite sur le point central autour duquel la vie tourne selon lui à Lund : le liquor store. Ça promet.

Il m’a également invitée à une petite fête dans le bloc de résidences où il demeure. Première sortie ce soir donc!

11 janv. 2009

7, Docentgatan

J’ai fini par mettre les pieds dans ma petite maison à 22 h hier soir. Après une escale de 8 h à Heathrow à cause de la mauvaise température ayant retardé mon second vol de 3 h et une folie furieuse répandue au sein de 300 passagers qui souhaitaient s’engouffrer en premier dans les autobus à cause une ligne de train hors fonction entre l’aéroport de Copenhagen et Lund, j’avais rarement autant désiré un lit et un oreiller. Heureusement, l’itinéraire Copenhagen-Lund m’a été grandement facilité par un jeune homme qui, voyant mes valises et mon air découragé devant le chaos et la masse de gens se précipitant vers les bus, m’a gentiment demandé si j’étais étudiante internationale à Lund. Même chose pour lui, c’est sa deuxième session là-bas, je n’ai plus qu’à le suivre comme l’automate que j’ai l’impression d’être, trop contente de ne plus avoir à me demander comment je me rendrai chez moi. Numéro de tél. en poche, Johannes, mon nouvel ami Allemand (ahah, quelle ironie, la première personne à me donner son # de téléphone en Suède est un Allemand!) me laisse au taxi qui me conduira au 7, Docentgatan.

Après un thé partagé avec trois de mes colocs présents, je me suis éclipsée pour une nuit d’une dizaine d’heures. Alors voilà, je vis dans une vieille maison en compagnie de cinq autres personnes. Sven, Jonas et Holger sont Allemands (bah ouais, pour faire changement), Pontus est Suédois, et si j’ai bien compris, un Écossais arrivera fin janvier. Me voici donc dans une commune internationale masculine. Ce qu’il y a de moins bien : il fait froid, ce n’est pas tout à fait propre et nous n’avons qu’une douche pour six personnes. Ce qu’il y a de mieux : mes colocs sont vraiment sympas, ma chambre est grande et je suis à 10 minutes de marche de l’université.

J’ai été un peu dépaysée en faisant mon épicerie et en constatant qu’absolument rien n’était inscrit en anglais. Que du suédois. J’ai tenté cet après-midi de me rendre à l’un des pavillons universitaires. Deux fois. Les rues qui vont dans toutes les directions et les noms qui me sont impossible de retenir à cause de leur sonorité trop différente ont eu raison de mon sens de l’orientation et de mon entêtement à ne pas emmener de carte. La ville est très jolie avec toutes ses rues en pavé et ses petites maisons serrées les unes contre les autres. J’ai mis quelques photos sur facebook.

Demain, je dois me rendre à l’université pour ma « journée d’accueil ». Ensuite, ce sera mission « achat d’un séchoir à cheveux et d’un porte-monnaie ». J’ai repéré un H & M tout à l’heure, mais ne me demandez pas comment je ferai pour m’y rendre de nouveau!

6 janv. 2009

Who's your daddy?

J’ai aujourd’hui écrit à l’un de mes colocs pour lui confirmer mon heure d’arrivée à Lund, samedi prochain. Ma curiosité se mélange à un peu d’appréhension quand je songe au cinq prochains mois que je passerai en compagnie de cinq colocataires qui me sont pour l’instant tout à fait inconnus. Filles, gars? Suédois, Mexicains ou Japonais? Jeunes, vieux? Sven, avec qui je communique – que je déduis masculin et d’origine suédoise – a jusqu’ici été vraiment sympathique et courtois; il m’a même écrit de lui indiquer si j’avais besoin d’aide pour transporter mes bagages de l’aéroport à l’appartement. Peut-être s’attend-il à me voir débarquer avec huit valises, trois paires de ski et un chihuahua dans son mini-suit d’hiver.

Toujours est-il que cette chambre dénichée in extremis m’a permis d’éviter de partager la maison de Stefan, 57 ans, propriétaire d’une compagnie pharmaceutique et voyageant souvent à l’étranger. Oh, je n’avais rien à reprocher à Stefan, jusqu’à ce qu’il me demande de lui envoyer une photo de moi.

J’espère donc apprécier ma prochaine vie en commune! Les jours où ça ira moins bien, je n’aurai qu’à me remémorer l’un des nombreux scénarios qui me sont passés par la tête à la suite de la requête louche de papi pharmaco.