29 nov. 2007

No longer blind

Je subis une opération des yeux au laser demain. Et je suis stressée. Un brin.
Des yeux, pour moi, c'est fragile comme tout et ça se brise. Personne d'autre n'y touche à part moi. Mais là, on va les brûler vifs tandis que tout ce que je pourrai faire, c'est fixer un minuscule point rouge en espérant que le mec qui enligne le laser se soit couché tôt la veille.

Je n’arrive cependant pas à me convaincre que je déposerai pour la dernière fois mes lunettes sur ma table de chevet avant de me coucher ce soir.

Mais surtout :

Bye bye l’air moron provoqué par les lunettes embuées quand je rentre dans une pièce chauffée l’hiver!
Bye bye verres de contacts collés parce que j’ai été trop saoule lâche pour les enlever en me couchant!
Bye bye pluie/doigt/nez/autre beurrant mes lentilles!
Bye bye oublier où j’ai laissé mes lunettes et ne plus arriver à les trouver parce que FUCK j’vois rien!!!!!


Bonjour yeux de lynx!
Bonjour panoplie de lunettes de soleil!
Bonjour le réveil en pleine nuit et la vue de l’heure sur le cadran!

Hourra!

En rafale

Depuis dimanche que je veux l’écrire :

Merci pour le weekend magnifique que j’ai passé grâce à vous tous!!


Voici quelques faits qui ont marqué ces deux grandioses journées :

- Il existe des brassières magiques qui peuvent contenir TOUTES les tailles de poitrine;
- 31 personnes sont loin d’être suffisantes pour remplir un appart montréalais digne de ce nom ;
- Certains messieurs éprouvent encore de l’excitation malsaine à l’idée de se soulager du haut d’un balcon. Et le font;
- Il est possible de vomir discrètement dans l’évier d’une cuisine bondée;
- La prononciation du mot « punch » soulève la controverse;
- Nul besoin de s’époumoner, la meilleure façon de vider un logement des 31 personnes saoules ou sur la voie de le devenir qui y sont est de procéder à la distribution des manteaux;
- Le sous-sol du Latulipe et du Métropolis ne font assurément qu’un;
- La musique des 80’s pendant toute une soirée, ça peut être long;
- Un verre d’eau peu sauver des vies in extremis (la mienne en tout cas);
- On soupçonne le flash de certaine caméra de provoquer l’amnésie;
- Stephane Fallu distribue sans gêne des baisers à ses groupies;
- Cette 21e année se présente sous les augures de la santé, entamée d’un premier repas de 7 McCroquettes bien grasses (erk) ;
- 5 h 15 du matin, c’est tôt;
- 7 h 15 est une bonne heure pour se réveiller au son du vomi ;
- Ratatouille est le meilleur des films d’animation à écouter sur un lendemain de brosse;

- et SURTOUT, j’ai des amis merveilleux :)

28 nov. 2007

Un hood, une caisse de gangsta et des souvenirs qui chantent sur du bon beat

On dit que le sens associé au souvenir est celui de l’odorat. En ce qui me concerne, l’ouïe est souvent particulièrement évocatrice…
-------------------
Il y a quelques semaines, je me suis pointée bureau avec le nouveau cd de Bran Van 3000, soit l’album « Rosé ». Quand ma nouvelle collègue de travail m’a demandé si j’étais une fan du groupe, j’ai bien honnêtement répondu que je connaissais à peine quelques chansons de la formation montréalaise, que j’avais plutôt acheté le CD par curiosité. En vrai, jusqu’à tout récemment, Bran Van 3000 se résumait pour moi à la mélodie de Drinkin in L.A. et à 2 filles vêtues de chiennes oranges qui chantent les yeux au ciel, l’air dans les vapes. Ça, c’était dans le temps où j’enregistrais les vidéoclips à MusiquePlus. C’était le temps de Truly, Madly, Deeply et de Don’t speak.

La nouvelle collègue, tout étonnée, me répond d’un ton mi-amusé, mi-ironique : « Quoi, t’as jamais dansé dans les raves sur du Bran Van? Au Black and Blue genre?! ». Ou elle essaie d’anéantir les allures de jeune professionnelle que je tente parfois avec grand mal de me donner (comprendre ici que dans l’environnement de travail où je me trouve, je me plais cent mille fois mieux à être « jeune » que « professionnelle » et que je n’envisage pas la combinaison des deux termes avec sérieux) ou elle croit à tort qu’aujourd’hui, toute jeunesse débridée doit se faire à travers quelques nuits blanches passées à se défoncer dans un immense gymnase au milieu de milliers de corps suant, dansant au rythme d’une musique techno dont chaque tympan garde un bourdonnant souvenir pour les jours à venir. Question à laquelle j’ai répondu par la négative.

Bon. Dans un souci d’honnêteté envers moi-même, je précise que ceci est la définition que j’imagine que l’on peut se faire d’une telle soirée. La mienne n’est pas aussi péjorative et s’accompagne d’un mélange d’envie et de curiosité dont je n’ai pas encore fait mon deuil.

Une longue introduction pour en venir aux événements de lundi dernier.

16 h 30, la journée achève, j’écoute random les chansons de ma bibliothèque musicale en travaillant. Bien concentrée sur mon Photoshop, je hoche la tête sur le beat de la musique sans vraiment porter attention à ce qui joue, quand 5 mots atteignent la partie consciente de mon cerveau et me font me dire : « deux minutes, j’connais ça, ces paroles-là! ». Ces paroles étaient en fait « whether you a true talent ». Et là, toute fébrile, je me rends compte que la chanson Sex Love and Peace du nouveau disque de Bran Van, que j’adore mais à laquelle je n’ai jamais porté attention pour les mots qui y sont chantés, reprend une partie des paroles de Deliverance de Bubba sparxxx. Une chanson que j’ai écoutée en boucle des centaines de fois avec Cath et Kim, bien callées dans les sièges de « La bombe », ma première voiture officielle.

--------

La Caravelle de Chrysler était presque aussi vieille que moi (c’était une 87). L’immense véhicule blanc m’offrait la combinaison luxueuse banquettes - toit ouvrant - air climatisé - look de gangsta. Avant d’être mien, il n’avait été la propriété que de ma grand-maman qui, s’étant douloureusement vue retirer son permis de conduire, me la confiait accompagnée d’une persistante odeur de cigarette, d’une photo de Jésus suspendue au rétroviseur et d’une tache de rouille pleine de promesses sur son flanc gauche. Véritable bolide caricatural pour l’adolescente de 16 ans un peu gênée que j’étais, et pour lequel j’ai entretenu des sentiments d’amour-haine pendant 3 longues années.

Amour pour les fois où on s’y est entassées, 6 filles euphoriques, en ayant l’impression de partir pour le bout du monde, même si ce bout du monde n’a jamais vu plus loin que Québec, pour les nombreuses situations cocasses où j’ai pu me sentir complètement ridicule et où ma crédibilité pouvait frôler le zéro au volant d’un aussi gros engin impossible à stationner correctement, pour les moments de tendresse dont il a été témoin et pour la nonchalance avec laquelle je pouvais me permettre de traiter cette automobile qui était à mes yeux tout droit sortie de l’antiquité.


Haine pour avoir rapidement fait des termes « booster un char » une réalité très concrète de mon quotidien, pour avoir été obligée d’inventer avec ingéniosité une façon d’attacher avec les ceintures de sécurité des portières qui refusaient de fermer et qui menaçaient de s’ouvrir à tout moment, pour toutes les fois où, en panique, j’ai fermé le volume de la radio quand, perdue en pleine nuit au milieu d’une autoroute, j’ai cru entendre un son étrange produit par mon bolide déchu et pour les nombreuses journée d’été où j’ai volontairement évité le coin du « Dairy Queen » et de la « Lichette », sur la Lindsay, à Drummondville, lieu de confrontation suprême où les crèmeries se narguent de chaque côté de la rue et où la masculinité se mesure à la taille de son peep flow et à la puissance du vrombissement de son engin.

------------------

Toujours est-il que même si mon intérêt pour Bran Van 3000 n’est né d’aucune soirée passée à me déchaîner sur ses musiques, il reste que j’apprécie cet album Rosé un peu plus chaque jour où j’ai l’occasion de me visser deux écouteurs aux oreilles.


Un post plutôt long pour en arriver à cette conclusion, écrit un peu n’importe comment entre le présent et le souvenir, tapé au rythme de mes réflexions pas toujours structurées ;)

22 nov. 2007

À la guerre comme à la guerre!

Chaque fois que l’hiver revient, j’ai l’impression que les 8 mois de répits auxquels ils ont eu droit ainsi que le statut de gens « urbains » que leur confère la ville font oublier aux Montréalais qu’il y a de la neige au Québec. Chaque première tempête s’abat sur la métropole comme une monstrueuse calamité soudaine et imprévue et paralyse la ville entière.

Hey gang! I got a scoop for you : il va encore neiger l’année prochaine!

Et grêler, et verglacer et venter aussi. Et il faudra déblayer le char avant de partir, et pelleter les marches et faire « iiiiIIiiih » en dansant disgracieusement sur un pied les mains battant de l’air parce qu’on aura glissé sur une plaque de glace noire. (Chacun se souvient ici de la fois où le « iiiIIiiiih » aura été suivi d’un juron, d’une remise sur pied en 4e vitesse et d’un regard jeté à la ronde pour évaluer le nombre de personnes ayant été témoin de la - tout sauf élégante - chute par laquelle il a été surpris. Gna. Fucking glace noire.)


Et lorsque la neige arrive, elle amène un autre important combat urbain avec elle : le chemin jusqu’au travail.

Option #1 : Le bus bondé où, lorsqu’il n’est pas en retard ou ne passe pas tout simplement son chemin parce que trop plein, je me retrouve coincée entre 8 personnes de mauvaise humeur, pour terminer le tout en métro

Option #2 : Promenade sur Laurier d’une douzaine de minutes pour atteindre le métro.

Ce matin j’ai découvert que la deuxième option était un moyen très efficace d’entretenir ses réflexes et de garder son esprit en alerte… pour éviter les jets de gadoue projetés de tous côtés par les automobilistes négligents/ingrats!!!

Je lance le tableau de pointage officiel :

Automobilistes négligents/ingrats : 0
Pantalons immaculés : 1

15 nov. 2007

Comme dans mes rêves de gamine

Hier, je me suis mariée.
Et pas n’importe où : à Las Vegas.
Des hommes en talons haut ont béni notre union et mon pimp de mari m’a payé une grosse bière pour célébrer l’événement.

J’ai offert mon bouquet à un garçon aux allures efféminées et brisé le cœur d’un chinois.
Ma lune de miel s’est résumée à une ballade en Corolla sous les néons de St-Denis et aucun ébat sexuel n’est venu pimenter ma nuit de noces.

Définitivement, ce fut le plus beau jour de ma vie.

12 nov. 2007

De la pastichisation - La suite

Je trouve le concept plutôt comique et ce pastiche fite incroyablement bien avec mon humeur du moment. Je relance donc l’idée de Simono, en lui tentant du coup de choper l’ambiance de sa plume ;)

-------------------

Des affaires qui font chier - Chapitre #18563

Ici un autre post ayant pour but de vous emmerder avec les affaires qui me purgent et dont vous vous foutez passablement. Cela étant dit, je m’octroie le droit de owner ma page selon mon bon vouloir et je n’ai aucun scrupule à y raconter un épisode personnel chiantissime de plus. Je vous prie d’ailleurs bien cordialement d’aller chier si z’êtes pas heureux.

Désagrément en tête de la liste de cette journée merdique : ce matin, osti, le soleil s’est levé. Pas que je déteste l’astre glorieux chaque jour de ma vie, mais messemble qu’hier soir, il aurait pu se coucher sans son cadran (comprendre ici : et ne pas se réveiller aux aurores pour une fois qu’il pouvait dormir, criss). Ce faisant, je n’aurais pas ouvert les yeux sur cette journée de marde et aurais pu préserver mon envie d’être de mauvaise humeur pour un moment où j’aurais eu une raison pertinente de chialer. Je dois ici préciser que j’ai une naturelle propension à la joie de vivre et que je suis donc pissed d’être pissed et d’avoir à m’endurer, moi et mes états d’âme meurtriers.

Voilà, il ne me reste donc plus qu’à combattre les démons qui m’habitent et à tâcher de faire la paix avec un soleil qui risque fort de revenir me narguer demain matin.

9 nov. 2007

Ennuis au boulot?

Je vous invite à lire ce post de Patrick Lagacé et à visionner le clip Youtube en ligne.

L'expression "pèter une coche" y trouve tout son sens.

7 nov. 2007

Des paroles rassurantes

La connerie est la décontraction de l'intelligence.
- Serge Gainsbourg


Ça confirme ce dont je me doutais déjà: je connais des gens foutrement brillants ;)

5 nov. 2007

Le diagnostic

Bronchite-sinusite-début d’otite


Effrayant n’est-ce pas?
Dommage que l’Halloween soit passée et que la thématique
" horreur " ne soit plus de mise parce que c’est le terrifiant constat qu’a émis le médecin après 6 intimes minutes passées en ma compagnie.
Je suis un foyer d’infections humain.
J’ai l’impression que ma tête pèse 80 livres.
Je suis en sevrage d’alcool et en cure antibiotique pour 10 jours.

J’ai envie qu’on me prépare une soupe Lipton poulet et nouilles.
Et qu’on me plaigne.
Allez, juste un peu.