24 janv. 2009

Chocs culturels

En Suède, à moins d’être prêts à boire de la bière à 2,5 % achetée en épicerie, le seul endroit où se procurer de l’alcool est « le magasin de boisson qui ferme à 17 h et devant lequel il faut faire la queue pour entrer les vendredis p.m. ». Dans ledit magasin, les bières ne se vendent pas en carton ou en paquet, mais bien à l’unité seulement.

En Suède, pour assister à un examen, il est requis de présenter une pièce d’identité officielle au surveillant en poste. Étant tombée sur un gardien dans un mood relax, approprié à un test d’introduction au suédois, ma carte de gym avec la photo sur laquelle je me ressemble le moins au monde a été acceptée comme valable.

En Suède, et puisqu’on parle de gym, les fi-filles font comme les garçons, c’est-à-dire qu’elles n’ont pour seule et toute ressource qu’une grande douche commune à partager dans les vestiaires. À l’aise dans leur nudité qu’ils sont, les Suédois!

Il y a de ces choses qu’on apprend à la dure…

20 janv. 2009

Typique Suède

Ok là!
J’ai appris une foule de choses intéressantes sur le peuple suédois au cours de la dernière semaine. D’abord, c’est à eux et à un groupe de chanteurs rock avec beaucoup trop de cheveux appelé Europe que l’on doit la fameuse toune « The Final Countdown ». De même pour ABBA et Ace of Base, mais ça, c’est pas un scoop.



Ensuite, si jamais si vous êtes un jour invité dans une famille respectable de Suédois pour le lunch ou le dîner (comprendre ici les appellations européennes de « dîner » et « souper »), n’amenez pas de vin! C’est beaucoup trop grivois! On opte plutôt pour un beau gros bouquet de fleurs, et on garde le papier d’emballage pour montrer qu’on l’a acheté chez un fleuriste huppé.

Les Suédois sont reconnus pour être particulièrement discrets, honnêtes et polis. Le patron d’une entreprise se doit de projeter une image modeste et de ne pas laisser paraître son pouvoir. Les Suédois ne crient pas, ne s’esclaffent pas et ils ont même une loi appelée « Jantelagen » qui leur interdit d’être trop exubérants en public. Toujours d’un point de vue juridique, les crimes de passion… n’existent pas! En Suède donc, pas de place pour les DramaQueens ou les débordements sentimentaux.

Le pays de la Suède, où 9 millions de personnes vivent, est notamment composé de 54 % de forêt et de 35 % de pâturages pour l’élevage des rennes. Ça fait beaucoup de terre sauvage ça!! Mais maintenant je sais où le Père Noël équipe son traineau.

13 janv. 2009

Cinnamon Swedish Buns

C’est tranquille au 7 Docentgatan, très tranquille. On y entendrait une mouche voler. Étant donné la façon bizarre dont sont réparties les sessions au cours de l’année, les étudiants rédigent maintenant leurs travaux finaux.

Il ne s’est pas passé grand-chose d’excitant depuis mon dernier post, à moins peut-être qu’une activité de groupe culinaire puisse être qualifiée comme telle. C’est qu’avec Pontus, on a hier préparé plus d’une centaine de buns suédois à la cannelle. Un vrai délice! Comme il s’agit d’un dessert typique du pays, je rentrerai au moins à la maison avec une recette locale!






Sous la pluie, je suis aujourd’hui passée m’inscrire officiellement à l’université et m’acheter un cellulaire. Le hasard faisant parfois bien les choses, je suis tombée sur Johannes (pour les non-Allemands qui se sentiraient confus parce que je parle au masculin d’une personne qui porte ce qui semble être un prénom de fille, avec un « s » en prime, sachez que le nom se prononce YoHanès) qui se rendait également à l’uni. Il m’a offert un petit tour guidé de la ville pour magistralement terminer sa visite sur le point central autour duquel la vie tourne selon lui à Lund : le liquor store. Ça promet.

Il m’a également invitée à une petite fête dans le bloc de résidences où il demeure. Première sortie ce soir donc!

11 janv. 2009

7, Docentgatan

J’ai fini par mettre les pieds dans ma petite maison à 22 h hier soir. Après une escale de 8 h à Heathrow à cause de la mauvaise température ayant retardé mon second vol de 3 h et une folie furieuse répandue au sein de 300 passagers qui souhaitaient s’engouffrer en premier dans les autobus à cause une ligne de train hors fonction entre l’aéroport de Copenhagen et Lund, j’avais rarement autant désiré un lit et un oreiller. Heureusement, l’itinéraire Copenhagen-Lund m’a été grandement facilité par un jeune homme qui, voyant mes valises et mon air découragé devant le chaos et la masse de gens se précipitant vers les bus, m’a gentiment demandé si j’étais étudiante internationale à Lund. Même chose pour lui, c’est sa deuxième session là-bas, je n’ai plus qu’à le suivre comme l’automate que j’ai l’impression d’être, trop contente de ne plus avoir à me demander comment je me rendrai chez moi. Numéro de tél. en poche, Johannes, mon nouvel ami Allemand (ahah, quelle ironie, la première personne à me donner son # de téléphone en Suède est un Allemand!) me laisse au taxi qui me conduira au 7, Docentgatan.

Après un thé partagé avec trois de mes colocs présents, je me suis éclipsée pour une nuit d’une dizaine d’heures. Alors voilà, je vis dans une vieille maison en compagnie de cinq autres personnes. Sven, Jonas et Holger sont Allemands (bah ouais, pour faire changement), Pontus est Suédois, et si j’ai bien compris, un Écossais arrivera fin janvier. Me voici donc dans une commune internationale masculine. Ce qu’il y a de moins bien : il fait froid, ce n’est pas tout à fait propre et nous n’avons qu’une douche pour six personnes. Ce qu’il y a de mieux : mes colocs sont vraiment sympas, ma chambre est grande et je suis à 10 minutes de marche de l’université.

J’ai été un peu dépaysée en faisant mon épicerie et en constatant qu’absolument rien n’était inscrit en anglais. Que du suédois. J’ai tenté cet après-midi de me rendre à l’un des pavillons universitaires. Deux fois. Les rues qui vont dans toutes les directions et les noms qui me sont impossible de retenir à cause de leur sonorité trop différente ont eu raison de mon sens de l’orientation et de mon entêtement à ne pas emmener de carte. La ville est très jolie avec toutes ses rues en pavé et ses petites maisons serrées les unes contre les autres. J’ai mis quelques photos sur facebook.

Demain, je dois me rendre à l’université pour ma « journée d’accueil ». Ensuite, ce sera mission « achat d’un séchoir à cheveux et d’un porte-monnaie ». J’ai repéré un H & M tout à l’heure, mais ne me demandez pas comment je ferai pour m’y rendre de nouveau!

6 janv. 2009

Who's your daddy?

J’ai aujourd’hui écrit à l’un de mes colocs pour lui confirmer mon heure d’arrivée à Lund, samedi prochain. Ma curiosité se mélange à un peu d’appréhension quand je songe au cinq prochains mois que je passerai en compagnie de cinq colocataires qui me sont pour l’instant tout à fait inconnus. Filles, gars? Suédois, Mexicains ou Japonais? Jeunes, vieux? Sven, avec qui je communique – que je déduis masculin et d’origine suédoise – a jusqu’ici été vraiment sympathique et courtois; il m’a même écrit de lui indiquer si j’avais besoin d’aide pour transporter mes bagages de l’aéroport à l’appartement. Peut-être s’attend-il à me voir débarquer avec huit valises, trois paires de ski et un chihuahua dans son mini-suit d’hiver.

Toujours est-il que cette chambre dénichée in extremis m’a permis d’éviter de partager la maison de Stefan, 57 ans, propriétaire d’une compagnie pharmaceutique et voyageant souvent à l’étranger. Oh, je n’avais rien à reprocher à Stefan, jusqu’à ce qu’il me demande de lui envoyer une photo de moi.

J’espère donc apprécier ma prochaine vie en commune! Les jours où ça ira moins bien, je n’aurai qu’à me remémorer l’un des nombreux scénarios qui me sont passés par la tête à la suite de la requête louche de papi pharmaco.