Il est 23 h 45, je reviens d’une très agréable soirée passée à manger des sushis et à fumer de la shisha en buvant du thé et en mangeant des baklavas. Sean Lenon sur les oreilles, je rentre chez moi, la tête ailleurs, un peu dépassée par les événements des derniers jours et en cruel manque de sommeil.
C’est exactement quatre rues avant chez moi que j’aperçois avec horreur que des pancartes d’avis de déneigement ont été posées du côté de la rue où ma voiture se trouve ensevelie sous la neige des derniers jours. Même chose dans la rue suivante, avec en prime les camions live à l’ouvrage de déblayage. Est-ce que j’aurais manqué les affiches oranges ce matin? Je suis partie tellement vite de cet appart puant pour fuir le sympathique René et – il va sans dire – sa craque de fesses qui s’affairaient sous mon lavabo qu’il ne serait pas étonnant que je sois passée devant sans les voir. La panique me gagne totalement quand m’apparaît la rue juste avant la mienne fraîchement déblayée. On dirait qu’elle shine de son « pas de neige ». Là, je commence par me dire que c’est pas vrai que je devrai me taper la recherche de l’auto remorquée le matin de mon déménagement et que j’aurai en prime à fiter dans mon « pas de budget » du temps des Fêtes une belle grosse contravention et des frais de remorquage. Non non non!
Évidemment, je n’ai pas encore tourné le coin de Marquette qu’une monstrueuse affiche orange me saute aux yeux, No parking de 19 h à 7 h. Regard à gauche : alléluia, les montagnes de neige encombrent toujours ma rue! Une seule auto y est abandonnée au beau milieu. Ça ressemble étrangement à la mienne. Ouf, j’ai encore un espoir. Regard à droite : flashes du convoi de camions qui se trouve à environ deux coins de rue et qui se rapproche dangereusement vite. C’est à ce moment que Sean a été remisé au fond de ma poche et que j’ai regardé avec une envie de désespoir la rue désertique. Je pense que je suis passée en mode survie et que je me suis dit : « ma fille, c’est le moment de sortir tes skills de femme autonome parce que c’est pas ton air de demoiselle en détresse qui pourra t’être utile vu le nombre de gens que ça pourrait émouvoir dans le moment. »
En me rapprochant de la voiture, j’ai constaté qu’un coup de pouce béni m’avait été donné du ciel. Quelqu’un, mon incroyable sauveur, avait déneigé et déglacé ma voiture! Ok, elle était toujours prise dans son banc de neige, mais je ne sais pas si vous pouvez imaginer les précieuses minutes que ce coup de balais a pu me faire gagner! Quand je me suis assise dans mon auto, c’était l’émission « avis de recherche » qui jouait à CKOI. Je vous jure, j’ai eu envie d’appeler pour demander à retrouver la personne qui avait gracieusement déblayé une toute chétive Hunday Accent or laissée en plan sur Marquette le soir du déneigement de la rue. Je l’aurais frenché sur le champ!
Je n’étais cependant pas au bout de mes peines parce que les gros camions continuaient de se rapprocher et mon auto était définitivement coincée. Vous n’aurez jamais vu une fille mettre autant d’énergie à pelleter pour dégager son véhicule un vendredi soir à minuit au milieu d’une rue déserte.
Après de multiples avance-recule-sors-pellete-essaieencore-avance-recule-sors-pellete-essaieencore, j’ai finalement réussi à libérer ma voiture et à partir à la recherche d’un stationnement sécuritaire pour la nuit.
Je parie que je serai rackée des biceps demain.
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1 commentaire:
Et puis, ma belle, es-tu rackée?? ;)
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