19 déc. 2007

Cru d'automne

Une petite salle, pas plus d’une centaine de personnes, intime.
Un puits de lumière au fond de la scène noire, une danseuse en son centre.
Pas de musique, que des mouvements. Rapides, saccadés.
Un second danseur apparaît sous le projecteur, se joint à sa compagne pour donner vie à un couple farouche, qui s’attire et se repousse à la fois.
Une musique se fait entendre, discrète. Un troisième corps se soude au mouvement, puis un quatrième, puis un cinquième, puis un huitième, et créent un amalgame compact de membres grouillants et vibrants.

Black.
La scène s’éclaire graduellement et les danseurs n’occupent plus l’espace qu’en duos. Un homme et une femme, une femme et une femme, deux hommes, peu importe,
tandis qu’on entame a capella "Such Great Heights" de "The Postal Service"

I am thinking it's a sign that the freckles
In our eyes are mirror images and when
We kiss they're perfectly aligned
And I have to speculate that God himself
Did make us into corresponding shapes like
Puzzle pieces from the clay
True, it may seem like a stretch, but
Its thoughts like this that catch my troubled
Head when you're away when I am missing you to death
[…]

Je reviens de la représentation d’automne 2007 des étudiants de troisième année de l’école de danse contemporaine LADMMI. C’était une brève ébauche de la première pièce du spectacle, la seule que j’aie vraiment aimé. Le second morceau a été mis sur pied dans une ambiance d’angoisse et de psychose totale où la musique stridente et les mimiques terrifiées des danseurs m’ont empêchée de vraiment apprécier leurs efforts, tandis que la troisième chorégraphie passait tellement rapidement du chaos à l’ordre qu’on avait de la difficulté à suivre le rythme de la pièce et à y trouver un sens.

Quoi qu’il en soi et au risque de me répéter, je continue d’admirer le travail de ces artistes et de m’émerveiller chaque fois devant ce qu’à mon avis le corps humain fait de plus beau, danser.

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