1 oct. 2007

Dans une autre vie

Je crois que si j’avais pu exercer n’importe quel métier au monde, sans craindre l’insécurité ou l’instabilité, j’aurais voulu être photographe. J’adore la photo pour la façon dont un cliché saisit la fraction d’un moment et en fait ressortir une émotion si intense qu’on ait l’impression de vivre en cet instant, comme si le temps s’était avec nos yeux figé sur l’image que l’on observe.

C’est la conclusion à laquelle j’en suis encore une fois venue après avoir visité le World Press Photo 2007. J’aurais voulu avoir le talent de faire des photos à la fois incroyablement belles, en y illustrant pourtant les horreurs des guerres et des catastrophes mondiales. Trouver une façon de montrer le laid par le beau. De conscientiser par l’art.

Bon. Il y a aussi les jours où j’aurais voulu être chocolatière-fromagère-vigneron pour satisfaire ma gourmandise ou danseuse professionnelle pour être la reine de la " Rosa Negra " et en mettre plein la vue à " So you think you can dance ". Tout dépend de l’humeur.


Complètement sans lien avec mes ambitions professionnelles, j’ai également pu rayer ce weekend un item dans la liste " choses à faire à Montréal ". J’ai mangé du smoked meat chez Schwartz’s. E n fait j’ai d’abord pu rayer " manger du smoked meat " de la liste " choses à faire à un moment ou un autre de ta vie ", pour ensuite ajouter la variante Schwartz’s. Ce qui était dommage, c’est que comme j’y suis allée avec deux habitués de l’endroit, il n’y avait personne pour trouver avec moi cocasse le fait d’être assise sur une table de cafétéria et de commander une grosse assiette de viande fumée que l’on empile par tranches entre deux petits pains secs généreusement arrosés de moutarde. Copieux repas dans un endroit classé parmi les 50 meilleurs restaurants du monde. Je veux bien croire que Céline et René y font leur commande hebdomadaire de smoked meat, je n’ai toujours pas compris.

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