26 oct. 2007
Danser sa vie
Toutes les danses sont belles, toutes les danses parlent.
Sur un dépliant promotionnel des Grands ballets canadiens de Montréal j’ai lu :
« Pendant des mois, nous enchaînons les sauts, nous enchaînons les pas. Nous répétons inlassablement, en inscrivant dans nos corps la mémoire du mouvement. Pour qu’un jour, nous puissions danser comme si nous avions les yeux fermés. »
Parce que danser – et surtout dans le cas du ballet – c’est aussi répéter, tomber, se blesser, recommencer encore et encore pour atteindre la perfection absolue du mouvement.
Quand je lis la description des Grands ballets, je me dis que danser, c’est exactement comme vivre.
22 oct. 2007
Photoreportage d'une journée mémorable
Ma rue est belle,
Belle comme la soirée d’avant,
Jamais belle comme mes chéries qui viennent de quitter Montréal à la course, le rouge aux joues, essoufflées comme à leur arrivée.
Chacune d’entre nous heureuse d’avoir pu voler quelques heures de délicieuse complicité.
On arrête chez " Toutou " cueillir notre bouffe haïtienne. Endroit douteux, portions gigantesques, mais repas excellent. Ça me rappelle les repas du Nicaragua.
Direction le vieux port.
Le mien latté au litchi.
Le sien à la mangue.
Assis au bord des quais, les pieds dans le vide…
- Aujourd’hui, en entrevue, on m’a demandé c’étaient quoi mes peurs face à la vie. J’ai dit que c’était de passer à côté de quelque chose, de faire les mauvais choix. Je les ai trouvés un peu deep...
- …
- Toi, t’aurais dit quoi?
- Manquer de temps.
- …
Et comme les soirées avec Ludo ne se terminent jamais de façon ordinaire, un combat de " qui-shoot-ses-boules-de-tapioca-dans-l'eau-le-plus-loin-en-soufflant-dans-sa-paille ", une petite marche dans les rues du vieux et un arrêt devant la bleue Basilique plus tard, on se retrouve devant le stationnement où on a laissé la voiture.
En fait, ça aurait été le stationnement où on avait laissé la voiture si la voiture s’y était encore trouvée.
Stationnement où on AVAIT laissé une voiture qui ne nous y attendait manifestement plus.
On est donc repartit pour un appel, une marche interminable, un fou rire impossible à expliquer devant un panneau lumineux et un arrêt à la fourrière dans une ambiance digne du Bronx de 8 miles. La soirée s'est terminée sur une fille brûlée mais heureuse.
Blogueuse - Strike 2
De l'intérieur de quoi?
Je devrai donc, au moins une fois par semaine, y publier de courts textes sur ma vie à l'uni et tout ce qui peut bien l'accompagner (implications/sorties/rencontres/vie en appartement, etc.). On m'offre même un "à peu près" de rémunération pour le faire, ce qui reste très chouette.
Mmmmh... Faudra que j'essaie d'y écrire des trucs un tant soit peu intelligents.
Reste qu'une fois censurées, les aventures universitaires perdent la plus grande part de leur attrait, non?
Où trouverai-je mon inspiration quant il aurait été si plaisant de publier des posts ayant pour titres :
- Vomir en cachette sous les lits
- Pas game de manger toute ta poutine
- Je n'ai jamais ... "fait un trip à douze avec une lesbienne, ses enfants, la blonde de mon meilleur ami, mon ex, sa matante cochonne et une star porn"
- Sex appeal, quand tu nous tiens
- Cora déjeuner
- etc.
Toute suggestion sera considérée.
19 oct. 2007
Entamer la journée du bon pied
C’EST PAS PARCE QUE LES TROTTOIRS SONT COUVERTS DE FEUILLES QUE VOUS POUVEZ Y ABANDONNER LES CADEAUX DE VOS TOUTOUS.
Piler dans un tas camouflé, c’est chiant.
18 oct. 2007
Steak - blé d'inde - patate
Jeudi midi : je mange toujours du pâté chinois.
Je crois que j'ai un problème de quantité.
17 oct. 2007
De quoi virer gaga
Une statistique que je n’ai aucune difficulté à croire puisque cette semaine, la fécondité des Québécoise me saute littéralement au visage!
1- Ce weekend, ma tante nous a rendu visite accompagnée de Justin, joli petit poupon mignon d’à peine quelques semaines. Il faut toujours un bébé pour pleurer un peu à l’église : ça met de l’ambiance.
2- Aujourd’hui, la fille dont j’occupe le poste depuis son départ en congé de maternité est passée nous offrir un sac plein de bonbons d’Halloween avec son petit Félix endormi au creux des bras.
3- 4- Au bureau, mon voisin de cubicule est l’heureux papa de Delphine et Léane, les jumelles bénies tant attendues.
5- Ma boss nous a annoncé la semaine dernière qu’elle était enceinte de son 3e enfant – que je nommerai « fœtus », pour l’occasion.
Sans oublier 6- mon amie qui vient de devenir « matante », 7- une ancienne copine qui accouche en février et 8 en devenir- ma cousine qui essaie de tomber enceinte.
Ça fait beaucoup de bébés tout ça! Et je dois avouer que toutes ces naissances autours de moi éveillent une part de ma fibre maternelle.
En attendant encore quelques années et la venue du Procréateur, je renoue avec mon enfance et me bourre la face de SweetTarts, Nerdz, LaffyTaffy et de Rockets. L’ampleur de ma gourmandise dûment prouvée par la pile de papiers-bonbons qui menace de bientôt envahir tout mon espace de travail.
14 oct. 2007
Réflexions mortuaires
Marre de l’éternelle rengaine : " C’est ta belle grande fille ça? Je l’ai vue la dernière fois a d’vait être haute de même! Heeeeey, ca arrête pas de veillir " Ou tout autre commentaire du genre on ne peut plus pertinent.
Certains prêtres n’auraient pas dû devenir prêtres, mais bien poètes.
Je trouve insignifiant de dire " au revoir " à une petite boîte en marbre.
Des funérailles sans chansons permettraient peut-être des funérailles sans larme. Ou du moins avec moins de larmes.
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Une mère,
Ca travaille à temps plein,
Ca dort un œil ouvert,
C’est d’garde comme un chien,
Ca court au moindre petit bruit,
Ca s’lève au petit jour,
Ca fait des petites nuits.
C’est vrai,
Ca crève de fatigue,
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue,
Ça reste auprès de sa couvée,
Au prix de sa jeunesse,
Au prix de sa beauté.
Une mère,
Ca fait ce que ça peut,
Ca ne peut pas tout faire,
Mais ça fait de son mieux.
Une mère,
Ca calme des chamailles,
Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille.
Une mère,
C’est plus comme les autres filles,
Ca oublie d’être fière,
Ca vit pour sa famille.
Une mère,
Ca s’confie nos bercails,
C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles.
Une mère,
C’est là qu’ça nous protège,
Avec les yeux pleins d’eau,
Les cheveux pleins de neige.
Une mère,
A un moment, ça s’courbe,
Ca grince quand ça s’penche,
Ca n’en peut plus d’être lourde,
Ca tombe, ça se brise une hanche,
Puis rapidement, ça sombre,
C’est son dernier dimanche,
Ca pleure et ça fond à vue d’oeil
Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils,
Ô bien sûr, ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre,
Et ça fait semblant d’être encore forte,
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.
Et lorsque, toute seule ça se retrouve,
Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre,
Et puis là, ça se donne le droit,
De fermer pour la première fois,
Les deux yeux à la fois.
Une mère,
Ca n’devrait pas partir,
Mais on n’y peut rien faire,
Mais on n’y peut rien dire.
Lynda Lemay – Une mère
12 oct. 2007
Dans l'sens du poil
On dira ce qu'on voudra, mais se faire appeler à la réception de l'édifice pour s'y rendre et y apercevoir un énorme bouquet coloré portant une petite enveloppe avec son nom dessus, ça donnera toujours l'impression d'être tout à fait spéciale.
Fallait voir les regards remplis de sous-entendus et entendre les blagues dans l'ascenseur alors que je regagnais mon bureau, l'énorme bouquet en mains : "Ouiiiiiin, en tout cas y'a des filles plus chanceuses que nos blondes!" (suivi de mon petit rire nais et gêné) J'aime définitivement le fait d'être une fille pour qu'on puisse me livrer des fleurs et que ça me rende heureuse comme jamais.
Aujourd’hui, on m’a dit que je ressemblais à s’y méprendre à Michelle Monaghan :
J’ai connu pire comme comparaison.
Décidément, ces jours-ci, on me flatte dans l'sens du poil.
11 oct. 2007
Du bowling et une délégation
Je suis un peu anxieuse. Il s’agit probablement de ma tâche de chef pour les Jeux de la communication 2008 la plus ardue. Je souhaite, avec mes deux co-chefs, avoir fait les meilleurs choix.
En attendant le dévoilement, j’aurai quand même le plaisir de chausser mes souliers de bowling. Ce plaisir coquet vaut amplement l’aller-retour Montréal/Sherbrooke et la pénible journée de travail qui s’en suivra. Surtout qu’elle débute par une rencontre de coordination de stage avec Lise Fafard. Bleh.
2 oct. 2007
Un dimanche à Kigali
Je suis ton pas, tu es ma trace;
Tu es mon pied, je suis ta chaussure;
Tu es mon âme, je suis ta douce;
Tu es ma langue, je suis ta bouche.
Tu es ma flamme, tu es ma mèche;
Tu es mon rêve, je t’aime.
1 oct. 2007
Dans une autre vie
Je crois que si j’avais pu exercer n’importe quel métier au monde, sans craindre l’insécurité ou l’instabilité, j’aurais voulu être photographe. J’adore la photo pour la façon dont un cliché saisit la fraction d’un moment et en fait ressortir une émotion si intense qu’on ait l’impression de vivre en cet instant, comme si le temps s’était avec nos yeux figé sur l’image que l’on observe.
C’est la conclusion à laquelle j’en suis encore une fois venue après avoir visité le World Press Photo 2007. J’aurais voulu avoir le talent de faire des photos à la fois incroyablement belles, en y illustrant pourtant les horreurs des guerres et des catastrophes mondiales. Trouver une façon de montrer le laid par le beau. De conscientiser par l’art.
Bon. Il y a aussi les jours où j’aurais voulu être chocolatière-fromagère-vigneron pour satisfaire ma gourmandise ou danseuse professionnelle pour être la reine de la " Rosa Negra " et en mettre plein la vue à " So you think you can dance ". Tout dépend de l’humeur.
Complètement sans lien avec mes ambitions professionnelles, j’ai également pu rayer ce weekend un item dans la liste " choses à faire à Montréal ". J’ai mangé du smoked meat chez Schwartz’s. E n fait j’ai d’abord pu rayer " manger du smoked meat " de la liste " choses à faire à un moment ou un autre de ta vie ", pour ensuite ajouter la variante Schwartz’s. Ce qui était dommage, c’est que comme j’y suis allée avec deux habitués de l’endroit, il n’y avait personne pour trouver avec moi cocasse le fait d’être assise sur une table de cafétéria et de commander une grosse assiette de viande fumée que l’on empile par tranches entre deux petits pains secs généreusement arrosés de moutarde. Copieux repas dans un endroit classé parmi les 50 meilleurs restaurants du monde. Je veux bien croire que Céline et René y font leur commande hebdomadaire de smoked meat, je n’ai toujours pas compris.