7 sept. 2007

Traître

Une personne rencontrée depuis peu mais rapidement devenue un très bon ami semble prendre un malin plaisir à me proposer des activités visant à établir jusqu’où il est possible de pousser mes limites.

La dernière fois, j’ai bravé la pluie, les colonies de mouches qui semblaient avoir fait de ma tête leur quartier général et la dizaine d’ampoules sur chaque pied sans rechigner, le tout dans une bonne humeur quasi inébranlable. Reste que même si j’exagère à peine, ces trois jours de hicking à Tremblant avaient quand même été délicieux pour ces baignades matinales glacées, ces heures de lectures au rythme du grondement des chutes, ces soirées réchauffées par le feu et par un vin que les circonstances arrivaient presque à rendre bon et pour ces moments de réveil en pleine nuit quand le bruit des averses déferlant sur le chalet de bois te fait sentir bien loin de ton quotidien.

La dernière lubie de cet ami est en fait de me convaincre de courir avec lui le demi-marathon, dimanche prochain, lors du Festival de la santé de Montréal. Je pourrais tout simplement dire non. Il faut dire que j’ai cet été fréquenté les rues de Sherbrooke beaucoup plus souvent pour les terrasses qui les bordent que pour y courir les nombreux kilomètres que je m’étais promise de parcourir plusieurs fois par semaine. Ma volonté s’est perdue au fil des jours, quelque part entre la sangria, les travaux de dernière minute et la paresse.

Je pourrais tout simplement dire non. Mais 20 kilomètres courus pour un événement qui encourage l’activité physique, ça reste un beau défi.
Et surtout.
Surtout.
Il y a l’orgueil – le traître.
Et plus qu’une journée pour me décider.

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