Le weekend dernier se tenait dans mon patelin un party à thème dont les étudiants de communication de Sherbrooke auraient été jaloux : les années 90. C’est le genre d’événement qui me rappelle à quelle point la mode peut être source d’abominations. Les dames qui, comme moi, avaient d’abord vu renaître les leggings d’un œil sceptique et un peu effrayé auraient vite fait de comprendre que ces collants déguisés avaient fait bien pire dans le passé.
Quand maman Sylvie – à qui j’ai emprunté le prénom pour la soirée – a été mise au courant de ce retour aux sources vestimentaire, elle a vite fait de nous expliquer en quoi consistait THE 90’s kit. L’ensemble rêvé peut donc être résumé comme suit :
- des leggings
- un immense t-shirt, qu’on appellerait aujourd’hui " jaquette " (style d’ailleurs repris par es " chilleux " de ce monde; comme quoi la mode est vraiment un perpétuel recommencement)
- des gros bas – blancs si possible – " ravalés "
- des running shoes – blancs également
- un toupet crêpé ou des cheveux gaufrés – les deux, c’est de l’abus
- un chou ou un foulard coloré autour de la " couette "
- des grosses boucles d’oreille
- du rouge à lèvres – criard parce que c’est plus drôle et que ça donne un meilleur effet sur les joues des personnes embrassées
Je suis donc sortie de chez moi avec un ensemble de leggings en simili-ratine beige-gris accompagnée de la veste à épaulettes assortie, directement tiré du garde-robe de cèdre de Syl et de ses folles années. Le tout accompagné d’un immense t-shirt déniché à l’Armée du salut, des mes souliers de course – blancs –, d’une paire d’anneaux difficiles à manquer.
Frange bien dressée et fuchsia aux lèvres, j’appréciais l’image plutôt loufoque que me renvoyait mon miroir. Devant ce non-sexyisme à son apogée, j’ai demandé à mon père comment ils pouvaient bien faire pour trouver les filles désirables " dans c’temps là ". Philosophe, il m’a répondu : " Imagine, si y’étaient sexy attriquées d’même, de quoi yavaient l’air une fois le kit enlevé ! ".
Matière à réflexion.
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